JPP part en guerre contre les éoliennes

JPP part en guerre contre les éoliennes

A peine échappé de TF1, le journaliste Jean-Pierre Pernaud prend son indépendance et s’attaque au système des éoliennes dans son nouveau magazine populaire « Au cœur des Régions ». Il ne s’agit pas seulement de faire l’impertinent pour produire du Buzz.C’est une véritable attaque en règle !

 Eoliennes : ni écolo, ni efficaces, ni bon marché. Défigurer la France, pour quoi faire ? 

titre la Une de son magazine ! N’en jetez plus ! On est en droit de se demander quelle mouche a piqué ce journaliste qui a fait son miel et sa carrière sur un style aseptisé, basé sur les traditions de la France profonde des Régions, pour, la retraite arrivée, changer de braquet et de direction. Qu’est-ce qui a bien pu pousser JPP, tel un Don Quichotte moderne, à enfourcher son destrier, se saisir de son grand sabre et partir à l’assaut de ces machines aux ailes menaçantes qui défigurent nos campagnes ? Le journaliste, dans son préambule, répond par avance à la question « En dehors de tous bords politiques, on a essayé d’y voir plus clair ». Bien entendu les mauvaises langues lui reprocheront des positions très proches de celles de Xavier Bertrand le Président de sa Région d’origine, les Hauts-de-France, qui qualifie le système des éoliennes de « Scandale français ». Il aurait pu pousser son raisonnement en parlant par la même occasion de « Scandale européen », tant le système éolien est imbriqué dans la politique de l’Europe qui permet aux grands groupes internationaux de faire leur miel grâce à la privatisation de l’approvisionnement et les Règles communautaires.  

JPP, à l’appui de sa démonstration

cite Jean Lacaze, le Président de l’Association de défense du patrimoine Sites et Monuments : « Nous sommes submergés par les demandes de soutien devant des projets éoliens. Les gens sont désespérés », qui ajoute : « Dans un premier temps, les éoliennes ont été installées dans les endroits où il était le plus simple de les implanter : là où il est il y avait plus de vent et sans sensibilité paysagère particulière. Éolien et paysage ne font pas bon ménage.  Avec leur dimension monumentale, désormais plus de 200 m – l’équivalent de la tour Montparnasse –, ces objets écrasent et banalisent un paysage qui s’industrialise. » 

JPP a déniché le « Bon Client »pour évoquer l’un des aspects qui fâchent de cette épineuse question du développement du secteur éolien.   La multiplication des mâts éoliens transforme nos campagnes en une centrale industrielle électrique géante avec un impact visuel défavorable au patrimoine naturel, historique ou à l’immobilier. C’est probablement l’aspect qui, d’emblée, saute aux yeux des habitants de ces villages défigurés. Leurs, biens immobiliers subissent d’emblée une décote qui peut atteindre  30 % . Les éoliennes sont un système de vases communicants. Les importants bénéfices qui tombent dans l’escarcelle des Promoteurs des Champs éoliens impliquent une soustraction des poches de villageois riverains par la dévaluation de leurs biens. 

Les éoliennes vont-elles permettre de faire l’impasse sur les énergies fossiles qui provoquent un effet de serre ?

Pas vraiment ! C’est ce que JPP intitule « l’Intermittence carbone ». Les éoliennes ne fonctionnent que lorsque le vent souffle. Elles sont une énergie intermittente qui vient en appui des énergies traditionnelles. Pas de vent, pas de courant ! « Comme l’a dénoncé en juin dernier le Rapport de la Cour des comptes allemande, le modèle du tout renouvelable éolien et solaire ne fonctionne pas », écrit JPP. Et de citer à la rescousse un autre trublion de la communication à propos des énergies renouvelables, Julien Aubert, Président de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’impact des énergies renouvelables : « La transition du nucléaire vers les énergies électriques intermittentes n’a aucun impact sur le CO2 et ne permet pas de lutter contre le réchauffement climatique ».  Et JPP de conclure, « L’éolien ne produit de l’électricité que pendant 21 à 25 % du temps par manque de vent : il ne produit au mieux qu’un quart du temps effectif annuel. »

parc eolien au milieu du bocage dans la manche, normandie.

Quel est l’impact de l’industrie éolienne

sur les paysages français et en particulier sur ceux des Hauts-de-France, chers au journaliste ? « 8000 éoliennes existantes ont déjà défiguré le paysage français », écrit-il. « Il va falloir intégrer 6500 nouvelles, plus puissantes et plus hautes.  Elles vont désormais culminer à 240 m quand elles en atteignaient jusque-là 130. Forcément les dents grincent, en particulier dans les Hauts-de-France. » Ces « paysages saturés», comme il l’écrit, sont une douleur pour les villageois riverains. L’an dernier, une dizaine d’associations ont demandé la fin de l’ »invasion” des éoliennes en Picardie, en réaction aux projets gouvernementaux de créer de nouvelles zones d’installations. “Nous avons besoin de lois et d’une réglementation en urgence afin de protéger nos foyers et notre environnement de ce que nous vivons comme une invasion ou un harcèlement”, écrivaient-elles dans un communiquéLe fait est que, près de la moitié de la puissance du parc national est située dans la région Hauts-de-France (4,5 GW), surtout en Picardie. Cette transformation en zone semi-industrielle de ce paysage rural n’est pas bien ressentie par la population, à l’exception de ceux qui louent leurs terres et qui en tirent une rente financière…. Bien entendu !

L’implantation des nouveaux parcs éoliens prend-t-elle en compte la préservation des paysages et de la biodiversité ?  En théorie, oui ! « Les territoires doivent pouvoir profiter des mix énergétiques adapté à leurs besoins et qui respectent le cadre de vie  des habitants et la biodiversité », explique dans l’article de JPP,  Élodie-Martini Cousty, membres de la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages.

Mais, dans la pratique, selon JPP, « les études d’impact sont biaisées». Il écrit : « C’est là où la pale blesse ! De nombreux projets éoliens semblent pouvoir s’en affranchir, voire pire ! Ils sont développés où vont pouvoir se développer en zone Natura 2000, comme au large d’Oléron ». Cet impact sur le paysage est un fait durable. Les contrats de location entre la société d’exploitation du parc éolien et le fermier, propriétaire du terrain, sont établis le plus souvent pour une durée de 30 ans. Le fermier touche 6000 euros par an et par éolienne, ce qui représente en 30 ans, 180 000 euros : un véritable pactole, alors que le travail de la terre est beaucoup plus pénible et rapporte moins ! Mais le revers de la médaille c’est qu’à l’issue du contrat (si celui-ci arrive à son terme et rien n’est moins sûr !), c’est le propriétaire du terrain qui doit assurer les frais du démantèlement (500 000 à 700 000 euros). Il en serait parfaitement incapable. Alors qui va payer ? La Région ? On comprend mieux pourquoi le Président des Hauts-de-France, auquel JPP fait abondamment référence dans son article, est vent debout contre les éoliennes. Il existe une forte probabilité que sa région ne se trouve dans le futur, dans la situation actuelle de la Californie où 12 000 éoliennes abandonnées rouillent, transformant la campagne en cimetière industriel.`

C’est à peu près tout, mais c’est déjà pas mal !

Si JPP n’avait pas craint d’écrire un article dont la dimension dépasse la capacité de lecture du Français moyen et déséquilibre la mise en page de son magazine, il aurait pu évoquer l’aspect économique de ces curieuses machines.

L’industrie éolienne participe considérablement à la flambée du prix de l’énergie pour le consommateur, sans pour autant s’illustrer par son efficacité. Selon le dernier chiffre – révisé à la hausse par JPP pour les besoins de son article – la part de production d’électricité du secteur éolien représenterait 7,9 % de l’ensemble.  Cet exploit – très relatif – n’a été rendu possible que par l’action déterminée des grands groupes étrangers (américains, allemands, espagnols pour la plupart). Ils se sont taillé la « part du lion » dans l’attribution des champs éoliens sur le territoire français. Il faut aussi saluer pour leur qualités commerciales les fabricants d’éoliennes ( chinois et  allemands, en majorité ).  Le fait commence à être pointé, çà et là, par un certain nombre de Politiques qui regrettent l’absence d’impact du secteur éolien sur l’économie française.  

Les riverains des champs éoliens, sont quant à eux, ulcérés de constater que défigurer leurs villages et la campagne environnante n’a été rendu possible qu’avec l’aide généreuse de la France et l’Europe. L’association « Eolienne 60 » (Picardie) qui lutte contre la société allemande qui a envahi son secteur a fait le calcul qu’entre 2011 et 2018 la filière du vent a reçu entre 72 et 90 milliards d’Euros de subvention.  Sa présidente l’a écrit au Préfet dans une lettre ouverte, très argumentée, qu’elle a publiée sur Internet. Elle n’a jamais été démentie par quiconque ! Le Lobby des éoliennes, bien implanté dans les Assemblées, dans les couloirs des ministères de la France et auprès du Parlement de Bruxelles, connaît la manière de faire souffler le vent dans la bonne direction.

Et ce n’est pas tout !

EDF a l’obligation d’acheter l’électricité éolienne au moins deux fois le prix du marché, tandis qu’elle, de son côté, doit revendre cette même électricité en dessous du prix normal à des sociétés privées. C’est ce qu’on appelle « concurrence libre et non faussée », chère à la Commission européenne. Malheureusement, cette obligation cesse au bout de 15 ans. Il y a grand risque que l’Opérateur mette alors la clé sous la porte, mais jusqu’ici, il a obtenu une requalification du site avec des mâts plus hauts, des turbines plus puissantes… et c’est reparti pour un cycle de quinze ans d’électricité subventionnée ! 

Depuis peu, on fait encore beaucoup mieux. Prenons le cas de la baie de Saint-Brieuc, classée Réserve naturelle Natura 2000. On va y installer 62 éoliennes géantes de 205 mètres. La concession sera accordée pour 40 ans par l’État à la société espagnole Iberdrola. Ce projet réussit la performance de liguer contre lui, une partie du Monde politique, les riverains, les pécheurs, les sociétés de chasse, les ligues de protection des oiseaux et même quelques écologistes frondeurs. Mais ces vents contraires n’impressionnent en aucune façon les instances dirigeantes qui, droites dans leurs bottes, gardent le cap éolien. La compensation de l’Etat à Iberdrola est de 235 millions d’euros par an, sur 20 ans (156 € / MWh), financé à 14% par la taxe CSPE (22,50 € / MWh) tandis qu’EDF rachète l’électricité à Iberdrola 155 € / MWh (prix fixé par la Commission européenne) bien plus du double du prix du marché normal (51 € / MWh, de l’aveu des autorités françaises).

Au bout du compte, Iberdola touche 310 € par MWh ! C’est, pour l’instant une sorte de record ! Le secteur éolien, infiltré dans les instances de décision nationales et européennes contribue de manière significative à l’augmentation artificielle du prix de l’énergie pour le plus grand bénéfice de ses dirigeants, au détriment du consommateur. 

Il est un autre aspect qui, pratiquement n’est jamais évoqué par les politiques et les médias mais qui, personnellement, me préoccupe le plus : c’est l’effet des éoliennes sur la santé du monde vivant. J’avoue qu’il y a quelques mois encore, j’étais assez favorable au développement des éoliennes. La plupart des partis de droite et de gauche, Ecologie les Verts, les ONG privées, les médias, en disaient le plus grand bien. J’avais tendance à faire confiance à tous ces braves gens et me dire que les effets dévastateurs des éoliennes sur le paysage de la France était largement compensé par le fait que, puisque le Vent se substituait au Nucléaire, c’était bon pour la Planète.

Il y a quelques mois un sondage sur l’énergie éolienne a donné un bien curieux résultat. La question posée était très simple « Que pensez-vous des éoliennes ». 80% des gens qui ne connaissaient pas la question étaient pour, tandis que 90% des gens qui l’avaient étudiée étaient contre ! Je ne suis pas surpris ! J’ai commencé à m’intéresser au problème lorsque, m’étant découvert électro-sensible, j’ai été informé d’un projet d’implantation d’une éolienne, à 500 mètres derrière une maison que je possède dans l’Oise. Depuis que je potasse la question, j’ai retourné ma veste et j’ai changé de camp. Dans un rayon de 200 m autour d’un mât éolien, toute vie est impossible. Exit les insectes, les oiseaux, les rongeurs, les lapins. Ces animaux des plaines ne sont pas les seuls à être les victimes de ces inquiétantes machines. Ainsi, à Nozay (Loire-Atlantique), à proximité d’un champ éolien, 200 vaches en pleine forme décèdent subitement ! Rien à voir, selon les Opérateurs du secteur, avec l’implantation de leurs engins. Les fermiers, ruinés et malades, ont beaucoup de mal à se faire entendre auprès des tribunaux qui ont tendance à suivre le lobby du vent, textes de loi à l’appui. La raison évidente de cette hécatombe est la distance minimale entre une éolienne et la première habitation. Selon la loi française, elle est de 500m (code de l’Environnement), alors qu’aux Etats-Unis elle est de deux kilomètres !

L’Assemblée nationale avait proposé un kilomètre, mais le Sénat, sous la pression du lobby éolien l’a réduite de moitié. La législation française est l’une des plus favorable à l’Eolien au détriment de la santé des gens. Ces éoliennes, trop proches des habitations, produisent surtout des champs électromagnétiques (CEM) de basses fréquences comparables à ceux produits par les lignes à Haute-Tension et qui ont les mêmes effets mortifères sur les troupeaux environnants. 

Dans beaucoup de ces villages

trop proches des champs électromagnétiques, surgissent des problèmes de santé récurrents, inconnus auparavant : vertiges, céphalées, troubles du sommeil, épilepsie, etc. C’est la raison pour laquelle en Allemagne, dont la réglementation, sous l’autorité des Lander était très proche dans la plupart des cas de celle de la France, le Gouvernement a promulgué, l’an dernier, une loi fédérale selon laquelle il sera interdit désormais d’implanter les mâts éoliens à moins d’un kilomètre des habitations. En France, le problème est nié et lorsque les habitants et les élus tentent un recours, ils sont mis en défaut par les Préfectures et les Tribunaux administratifs.

En résumé ces éoliennes gigantesques défigurent les paysages français. Elles consomment une quantité impressionnante de matières premières métalliques et des terres rares qui n’existent qu’en quantité limitée sur la planète. Elles ont un bilan carbone plutôt mauvais. Elles sont nuisibles à la biodiversité et à la santé des riverains des champs éoliens.

Elles n’ont rien d’écolo !

Elles sont budgétivores et produisent peu de courant en comparaison du gouffre des subventions en tous genres dont elles profitent. Elles contribuent au renchérissement du prix des énergies. Elles seront inopérantes pour satisfaire la folie du « tout électrique » avec un secteur de l’Internet et de la Téléphonie qui mobilise désormais 10% de la consommation mondiale (20% prévus dans 10 ans), une promotion du chauffage électrique, des voitures puissantes utilisant des batteries rechargeables. L’énergie qui a le meilleur bilan carbone est celle que l’on ne consomme pas. Il y aurait beaucoup à faire dans ce domaine. La nuit, une foule d’appareils qui ne servent à rien, continuent à user du courant et à produire des ondes préjudiciables à la santé du public, sans que quiconque ne s’en offusque ! Ce n’est rien en regard de ce qu’annonce le monde de la 5G, avec sa frénésie d’objets connectés, dont l’utilité, en dehors de l’aspect commercial, est peu évidente. Un peu de sobriété ne serait pas inutile ! Il serait intéressant de chiffrer les économies qui peuvent être faites en réduisant le gaspillage et les comparer à la production électrique du secteur éolien.

Ce qui est nouveau dans la démarche de JPP, c’est qu’un magazine populaire, à grand tirage, ose prendre le contrepied de la Presse consensuelle, entièrement acquise au secteur éolien. Et ça, c’est une « Info » !

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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