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Des emballages plastiques pour boucler les fins de mois

Les bouteilles d’eau minérale ou de soda sont recyclées par différents procédés. Il en existe un tout nouveau : le ramassage par les très pauvres des emballages contenus dans les poubelles du tri sélectif.

La poubelle « jaune » sert aux paires cartons et récipients en matières plastiques

Les matières plastiques sont source de pollution…

ce qui se traduit par est un problème de santé publique. Elles représentent aussi une empreinte carbone considérable. Les collectivités locales essaient de gérer au mieux cette prolifération des emballages notamment par les biais du tri sélectif et du recyclage. Si un système de consigne – comme ce fut le cas il y a longtemps – était mis en place, ce serait meilleur pour la planète. Mais, les industriels de l’agro-alimentaire comme ceux des eaux et sodas freinent des quatre fers. Selon eux, instituer ce système de réutilisation des bouteilles vides mettrait en grand danger l’industrie française. Dans cet univers de pollution galopante, quelques mesures s’efforcent d’en limiter ses effets.

Alors que je m’apprêtais à démarrer ma voiture, je vois une dame qui s’approche de ma poubelle qui contient les papiers-cartons-emballages plastiques. La scène est intrigante. C’est une dame très âgée. Elle a certainement dépassé les quatre-vingt-dix ans. Elle est très courbée mais marche sans canne. Sur son dos, en mode balluchon : trois sacs poubelles transparents de cent litres. Ils sont remplis de bouteilles vides en matière plastique. Le fardeau n’est pas très lourd, mais l’image de cette petite dame transportant ces énormes sacs est impressionnante. Elle traîne un caddy qui, lui aussi, déborde de bouteilles vides.

Ma poubelle est une bonne affaire.

La vieille dame sort les bouteilles une par une et commence à remplir un nouveau sac transparent. A un moment c’est trop profond, même en se penchant on ne peut plus attraper les dernières bouteilles. Alors la dame sort l’outil qu’utilisent les employés municipaux qui veillent à la propreté de la voirie. C’est une pince avec un long manche et une poignée mobile. Grâce à ce stratagème, elle s’empare des quelque récipients du fond. Quand tout est vide, elle reprend sa marche son butin sur le dos. Pour se rendre au supermarché où un robot déchiquète ces bouteilles, il y a plus d’un kilomètre. Combien de bouteilles va-t-elle pouvoir porter ? Cent ? Cent-cinquante ? Guère plus ! Il lui faudra plus d’une demi-heure pour les insérer une à une ! Au total, elle aura « travaillé » une demi-journée.

Chaque bouteille broyée rapporte un centime d’euro.

Au total : toute une matinée éreintante pour gagner moins de deux euros ! Pour payer la pince à ramasser les bouteilles, il faut cinq de ces séances. Ainsi va le monde moderne ! J’en ai discuté avec d’autres personnes, d’ici et d’ailleurs. Cette dame n’est pas la seule à exercer cette activité… dans cette ville et dans ses voisines. La vie est dure pour les miséreux !

Autre histoire de poubelle :

http://blog.prophoto.fr/jai-teste-pour-vous-le-vol-de-ma-poubelle/

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