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Linky nuit à votre santé et à votre portefeuille

Malgré des nuisances graves pour la santé des usagers, parfois dûment constatées par la justice, l’arrogance de Linky est sans limite. Il se moque bien des juges et des citoyens car il sait que c’est lui qui est le maître du jeu.
Au début des années 2000, les instances politiques, relayées par les médias, annoncent leur dernière réforme et des lendemains qui chantent. Grâce à la réorganisation de l’Energie (début de privatisation d’EDF et concurrence libre et non faussée des opérateurs de l’énergie) on est en route vers le monde idéal. D’ailleurs, au début, tout se passe bien. De nouveaux acteurs proposent des tarifs légèrement moins chers que ceux d’EDF. Ils vantent une electricité verte et propre, censée utiliser des sources écologiques et se passer de l’énergie nucléaire. Qu’importe si ces derniers ne disposent que d’un bureau et d’aucun moyen de production d’électricité ! Ils achètent le courant – pas cher – à EDF et le revendent après de coquets bénéfices.
Les promesses n’engagent que ceux qui les croient et tout le monde est content !
Mais, les années s’étant écoulées, le consommateur a dû faire face à deux catastrophes : le doublement du prix de l’électricité (+15 % en février 2023 et 10 % au1er août 2023, pour les dernières) et le compteur Linky. Tout cela est sans fin ! Le 1er août 2025 conformément à une nouvelle directive européenne, la TVA des abonnements d’électricité et de gaz naturel passera de 5,5% à 20%, sauf pour les SDF et les très pauvres qui n’ont plus désormais les moyens de se chauffer !
La bureaucratie libérale est sans complexe.
Notons que le grand argument de Linky était la promesse faite au consommateur de baisser sa note d’électricité grâce à la suppression des emplois des personnels chargés de relever les compteurs ! No comment ! Pour implanter ce fameux compteur, Linky n’a pas lésiné sur les moyens : envois de courriers comminatoires assortis de considérations juridiques indiquant aux récalcitrants qu’ils sont hors la loi ; coups de fil incessants à toute heure du jour. Certains ont résisté. La plupart d’entre eux l’ont fait en raison de leur intolérance aux champs électromagnétiques. Introduire une nouvelle source de pollution – même si elle s’appelle Linky – n’était pas des plus indiqué. Après cette période très tendue, une forme de paix s’était installée. Il suffisait d’inscrire sa consommation sur le site d’Enedis, une ou deux fois par an.

C’était un bon système : aucune intervention humaine… donc aucun frais supplémentaire !
ENEDIS était informée en temps presque réel de la consommation électrique grâce à un effort minime du client. Comme on dit en vocabulaire commercial, c’était du « gagnant- gagnant ». Mais, c’était oublier le caractère têtu de Linky, motivé par l’appât du gain. J’ai reçu, comme probablement deux autre millions de foyers français – que Linky désigne dans la presse comme « récalcitrants » – un courrier en date du 28/05/2025. Il est à l’en-tête d’ENEDIS. Que d’arbres coupés, que de timbres imprimés, que de kilomètres de véhicules polluants pour acheminer le courrier a-t-il fallu pour mener à bien cette opération ? Linky n’a rien d’écolo ! La sauvegarde des forêts, l’empreinte carbone et la production de gaz à particule, sont les cadets de ses soucis ! Le courrier débute ainsi : « Plus de trente-sept millions de compteurs communicants ont été déployés. Ils ont permis à la grande majorité des foyers français de bénéficier des avantages associés, notamment le relevé automatique des consommations / de la production d’électricité. »
Faisons les comptes ! Deux millions de foyers « récalcitrants » sur trente-neuf millions cela fait à la louche 5,12% ! Bizarrement, on tombe pile-poil sur l’évaluation par l’ANSES en 2018 de la population électrosensible, soit quand même trois millions de Français ! Aujourd’hui en l’absence de statistiques, difficile d’avancer un chiffre. Mais celui le plus probable tourne aux alentours d’un petit 10%. Nous sommes dans la moyenne européenne. Le champion du Monde de la spécialité est le Canada à qui on prête 15% de personnes electrosensibles. Selon les mauvaises langues, la raison de ces performances exceptionnelles serait la décision du gouvernement canadien d’avoir rendu obligatoire le Linky d’outre Atlantique.

Notons que cette population intolérante aux effets des ondes électro-magnétiques (antennes-relais, boxes wifi, Smatphones, tablettes, objets connectés divers et variés dont le Linky) n’est pas « récalcitrante » comme le sous-entendent ENEDIS et la presse afin d’ entraver la marche du progrès ou pour des raisons politiques. L’électrosensibilité frappe les personnes de manière égale, quelles que soient leur religion, leur couleur, de peau, leurs options philosophiques ou leurs opinions politiques. Simplement, la génétique et le taux d’exposition aux ondes vont – ou pas – les rendre malades. Une étude suédoise prévoit le chiffre de 50 % de personnes électrosensibles en Europe à l’horizon 2050 ! On n’arrête pas la marche du progrès !
Poursuivons notre lecture du passionnant courrier d’ENEDIS le promoteur de ce compteur dit « intelligent » :
« Conformément à la délibération de la Commission de régulation de l’énergie n° 2025-78 du 13/03/2025, le coût de maintien des compteurs d’ancienne génération incombe aux clients qui ne permettent pas à ENEDIS d’effectuer le remplacement par un compteur Linky. »
Cette Commission de régulation de l’énergie est un des éléments du « mille-feuille » des nombreux organismes censés conforter l’Etat dans ses tâches diverses et variées. Cette commission se définit elle-même comme « autorité administrative indépendante ». Sa présidente est une ancienne ministre de la majorité présidentielle. Comme la plupart des ancien(ne)s élèves des grandes écoles d’administration, c’est une adepte du « pantouflage », une pratique qui consiste à faire l’aller-retour des postes à responsabilité des services publics à ceux des entreprises privées. Avant d’être ministre, elle a occupé la fonction de lobbyiste en chef dans une grande entreprise du CAC 40. On est rassuré sur l’indépendance de la Commission !
Ainsi, ENEDIS confortée par l’avis de la « Commission indépendante » poursuit : « À partir du 1er août 2025 vous serez facturé tous les deux mois des montant suivants :
- Une composante tarifaire fixe de 6,48 (HT) dédiée à la gestion spécifique du compteur d’ancienne génération de votre logement.
- Des frais de relevé additionnel de 4,14 (HT) facturés uniquement si vous n’avez pas transmis vos index de consommation à ENEDIS depuis plus d’un an.
- Pour éviter ces frais du relevé additionnel, nous vous invitons à nous transmettre vos index de consommation au moins une fois par an ou à opter pour un relevé sur site réalisé par ENEDIS. Cette intervention ne sera pas facturée dans la limite d’une demande par an à compter du 1er août 2025.

En résumé, l’opérateur ENEDIS vient d’inventer un impôt supplémentaire de de 6,48 (HT), tous les deux mois, soit annuellement 38,88 (HT). Avec la nouvelle TVA conseillée par la Commission européenne, la note se monte à 46,65 euros TTC / an. Cet impôt supplémentaire ne sera pas perçu par l’État pour améliorer, par exemple ses services d’éducation ou de santé mais tombera directement dans l’escarcelle de l’opérateur privé. Est-ce vraiment justifié dans la mesure où «la gestion spécifique du compteur d’ancienne génération » est exclusivement exercée par le client qui remplit un index sur le portail de l’opérateur sans intervention manuelle nécessitant de rémunérer un personnel spécifique ?
En revanche la gestion spécifique du compteur Linky n’est pas gratuite comme l’illustrent deux exemples de personnes que je connais.
Une professeure de mathématiques qui exerce dans un établissement du Midi se découvre intolérante aux ondes électromagnétiques. Après le moment de panique pour mettre un nom à ce qui lui arrive, elle parvient à s’adapter en isolant des ondes son appartement… en supprimant les sources sans fil de son environnement. Dans son milieu professionnel le proviseur lui octroie la salle la plus éloignée de la Box de l’établissement. Il fait isoler la salle du cours de math avec des peintures et des protections de vitres anti-ondes reliées à la terre. Il obtient des élèves qu’ils coupent leurs portables pendant la durée du cours de math. Pendant plusieurs années tout se déroule correctement pour le plus grand plaisir du proviseur, des élèves et de leurs parents qui apprécient cette professeure. Mais, un beau jour, on annonce l’installation d’un Linky dans l’établissement. Comme la décision revient au Conseil Général, le proviseur n’a rien pu faire pour l’empêcher. Le résultat a été que cette enseignante a dû se mettre en congé maladie longue durée puis négocier un statut d’handicapée. Depuis, elle erre de logement en logement chassée par l’installation de nouvelles antennes relais. La moralité de cette histoire est un professeur de moins dans un secteur en grand déficit d’enseignants, vingt ans d’indemnité handicapée qui auraient été mieux employées dans un salaire pour un travail productif.

La seconde histoire se passe au contraire dans le Nord. Une dame qui habite au ras d’une antenne relais qui arrose la moitié de la commune est victime d’un infarctus. Difficile d’attribuer la cause de manière certaine à la présence de cette antenne, mais l’inverse n’est pas exclu. On lui implante un pacemaker. Elle redoute bientôt l’installation prévue d’un compteur Linky et me demande mon avis. J’en discute avec son mari qui me rétorque « Je ne peux pas faire autrement, ils n’arrêtent pas de m’embêter. » Le compteur est installé et, dès la première nuit, le cœur de la cardiaque se met à battre la chamade. La dame transfère sa chambre à coucher à l’arrière de sa maison. C’était moins inquiétant mais encore critique. L’hôpital a trouvé la solution. Il a fait retirer le pacemaker et équipé la patiente d’un défibrillateur qui se déclenche automatiquement en cas de nouvel infarctus, tandis que les services de première urgence sont mobilisés dans l’instant. Naturellement, tout cela fonctionne avec les systèmes Bluetooth adéquats et les échanges d’ondes qui vont bien. Cette solution est plus difficile à mettre en œuvre à la campagne où l’hôpital le plus proche peut se trouver à plusieurs dizaines de kilomètres.
La question est de savoir à combien, sur ces deux exemples, s’élève la « gestion spécifique » du compteur Linky. Vingt ans d’indemnité pour personne handicapée, vingt ans de professeur perdu pour l’Etat et les élèves, un défibrillateur hi-tech et ses services annexes, deux opérations cardiaques… tout cela doit commencer à chiffrer (HT) et encore plus (TTC).
La bureaucratie libérale a un coût de gestion spécifique élevé… très élevé !