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Le Stade Virnot-Jules-Lemaire, le terrain du SC Fives, puis du LOSC

Le Stade Virnot-Jules-Lemaire avait une particularité, c’est qu’il était situé sur le territoire de la commune de Mons-en-Barœul tout en étant le terrain du club de Fives. Après la fusion avec l’Olympique lillois, le stade devient aussi celui du nouveau club, le LOSC. Aujourd’hui, il a totalement disparu.

L’entrée du Stade Virnot, un dimanche après-midi de match, au début des années 1930,. Nous sommes devant l’entrée de l’avenue Virnot. Aujourd’hui, le stade a été remplacé par un programme résidentiel.

Le club de Fives a été fondé en 1901, un an avant son grand rival de l’Olympique lillois.

On situe généralement la construction du stade, dans le courant de cette même année. Il est très peu probable que cela soit exact. l’Éclair Fivois  – le premier nom de l’équipeest le club des ouvriers, très nombreux dans cette ville industrielle, tournée vers le textile et la sidérurgie. Le public des supporters est passionné. Il s’entasse dans un tout petit stade qui, face à l’engouement populaire, devient bientôt trop petit. Ce club ouvrier et pourtant soutenu par les industriels locaux tels queles Filateurs fivois et la Compagnie Lilloise des Moteurs. C’est peut-être la raison pour laquelle la municipalité, malgré d’excellents résultats sportifs refuse obstinément de construire une enceinte digne de ce nom.

Fives va bientôt pouvoir poursuivre sa quête de l’excellence, grâce à Albert Virnot.

Ce dernier, va faire don du terrain et d’une partie des frais de construction du premier stade. Il y a juste un petit problème ! C’est que l’endroit se trouve sur le territoire de la commune de Mons-en-Barœul ! C’est aussi un avantage ! La municipalité de Fives n’aura pas son mot à dire sur le permis de construire et les dirigeants du club seront à l’abri d’éventuelles tracasseries administratives. Albert Virnot est un important négociant dans le domaine du café et du coton. Il possède d’importants entrepôts au Havre et à Lille et un certain nombre de terres agricoles venant de la dot de son épouse. Les motivations du mécène sont inconnues. On lui connaissait une passion pour les chevaux mais s’il était un familier des champs de course, personne ne l’a jamais vu pousser un ballon.  Allait-il voir les matchs de l’Éclair à dix minutes de son domicile de Mons-en-Barœul grâce à sa puissante conduite intérieure Renault et s’était-il pris de passion pour le football ? Est-ce pour d’autres raisons aujourd’hui encore mystérieuses ? Nul ne le sait !

En 1933, le stade Virnot vient tout juste d’être rénové. Il accueillait, cet après-midi-là, sur la pelouse de Mons-en-Baroeul, le FC Metz. En arrière-plan, on distingue les maisons de l’avenue Cécile. Elles existent toujours.

C’est sur ce stade que vont être écrites les plus belle pages du SC Fivois. Le Sporting va gravir tous les échelons.   Il est champion du Nord (Honneur) en 1924, 1927, 1929, et 1932, date à laquelle il accède au statut professionnel. En 1933 -1934 il se classe deuxième du championnat de France. Il brille aussi en coupe de France (demi-finaliste en1935, 1938 et 1939). En 1932, l’équipement sportif va connaître des modifications importantes. On va changer l’orientation de la pelouse, construire des gradins et une tribune pour accueillir 10 000spectateurs. Le stade va être inclus dans une opération immobilière qui développe ce quartier éloigné du bourg historique de Mons-en-Baroeul. En 1937 le stade est baptisé du nom de Jules Lemaire, un dirigeant du S C F qui venait de disparaître.

Le SC Fivois, la saison 1937-1938. Nous ne somme plus très loin de sa fusion avec l’Olympique lillois.
Le stades Virnot-Jules-Lemaire, lors de sa démolition en 1959. La tribune est encore debout et l’on voit très bien les maisons de l’avenue Cécile. Cette photo est signée, Henri Prévost, héros de la Résistance et Correspondant du journal Nord-Eclair. Il était l’un des tout meilleurs photographes de Presse de son époque.

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