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« Retouche mode », la retouche au cœur de Lille
Depuis plus d’une décennie Hulusi Yesil a jeté l’ancre, rue du Plat, dans le centre de la ville historique. C’est bien commode, pour les clients et des clientes du secteur qui y trouvent un service de plus en plus rare, mais indispensable.

Tandis que le savoir-faire de la « Couture », vertu historique de la ménagère du temps jadis, a quasiment disparu, les réparations et les retouches sur les vêtements neufs et anciens, sont plus que jamais nécessaires. Ce peut-être la robe de qualité, fabriquée en France, il y a longtemps dont les coutures sont fatiguées ou le jean chinois tout neuf, mais trop long. Pour quelques euros, Hulusi Yesil va permettre au vêtement de retrouver toute son utilité.
Il a racheté ce fonds de commerce en 2013.
Il est originaire de Adiyaman-Besni, en Turquie, où il avait monté une affaire de de tissus et vêtements sur mesure. « J’avais cinq salariés et le magasin était prospère », explique-t-il. « Mes clients étaient des gens de la bonne société : des commerçants, des hommes politiques, des magistrats… ceux dont les moyens leur permettaient de s’offrir des vêtements sur-mesure. » Hulusi a débuté dans le métier à l’âge de 8 ans et fondé sa propre entreprise 10 ans plus tard : « En Turquie, c’est différent d’ici. On va à l’école le matin et l’après-midi, même si on est très jeune, on commence à travailler dans la famille. »
Sur fond de différend familial et pour assurer sa sécurité, Hulusi rejoint la France en 2003, d’abord à Bordeaux, puis à Lille. Il s’est très bien intégré dans le quartier et y connaît beaucoup de monde, parfois des commerçants à la retraite qui vendaient autrefois des vêtements. Ses clients, et surtout ses clientes sont devenues pratiquement des ami (e)s. Dès qu’un problème surgit, on trouve une solution.
Hulusi a demandé la nationalité française.
Il n’a pas pu l’obtenir à cause d’un papier que ne lui a pas fourni la mairie de sa ville de naissance. Il n’a aucune envie de retourner vivre en Turquie : « il y a trop de problèmes. Les jeunes partent vivre à l’étranger. » Pour lui, l’avenir est tout tracé : faire vivre le petit magasin de la rue du Plat, jusqu’à la retraite.
Contacts : 11 rue du Plat / 06 38 65 65 08
