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Heineken : un chantier hors norme pour un site renouvelé

Ajout d’une nouvelle cuve en juillet 2025, © Alain Cadet

La première quinzaine du mois de juillet, de nouvelles cuves de fermentation ont été installées sur le site Heineken. Elles sont le prélude à une augmentation de la production de la brasserie. 

Il aura fallu quinze jours de chantier pour installer les dix nouvelles cuves

qui vont s’ajouter aux existantes sur ce site historique, créé dès 1881. Elles pèsent de 39 à 43 tonnes. Ce sont des monstres pour lesquels pas moins de trois grues à haute capacité sont nécessaires afin de diriger chacune de ces cuves vers son emplacement précis. Cette campagne 2025 fait suite au chantier 2024, à l’issue duquel on comptait 62 cuves d’une capacité de 2000 hl à 5500 hl. Le parc des cuves de fermentation s’élève désormais à 72 cuves. Chaque brassin donnant naissance à une nouvelle bière, s’effectue sur un cycle de 14 à 25 jours. Cette montée en puissance du parc des cuves de fermentation va permettre une augmentation considérable de la production. Ces transformations ont été rendues nécessaires pour compenser l’arrêt de la brasserie de Schiltigheim (Alsace) dont les volumes sont répartis entre les deux sites restants du groupe (80 % vers Mons-en-Barœul et 20 % vers Marseille). 

Juillet 2025, un chantier hors norme, © Alain Cadet.

Actuellement, la brasserie implantée dans la zone de la Pilaterie sur une superficie de 22 ha produit 3 200 000 hl de bière par an pour une capacité maximale de 3 500 000 hl/an. Le nouveau projet, agréé par les services de l’Etat, consiste à porter la capacité du site à 5 000 000 hl/an. Si, augmenter les capacités de fermentation est un préalable à cette évolution, il faut aussi pouvoir accroître les capacités de pompage dans les nappes phréatiques.  

Actuellement, il faut 3,4 hl d’eau pour produire 1 hl de bière,

un ratio que l’entreprise souhaite réduire à 1 pour 3, les prochaines années. Il existe sur ce site monsois deux nappes : la supérieure, en craie, à environ 30 m de profondeur et la carbonifère à 90 m de profondeur. L’eau nécessaire à la fabrication de la bière est prélevée au moyen de 6 forages ménagés à la verticale du site. Pour permettre la montée en puissance de la production, deux nouveaux forages ont été autorisés dans la nappe de craie.

Le parc des cuves de fermentation en 2024, © Heineken

Le site monsois est en train d’être remanié et modernisé de fond en comble.

Beaucoup d’éléments de la chaine de production ont été ou vont être remplacés par des neufs, plus modernes et performants. Dans cette longue liste, on peut citer une usine de recyclage des drèches (résidus du brassage après fermentation) pour les transformer en aliments pour animaux et en source d’énergie renouvelable, améliorant ainsi le bilan carbone de l’entreprise. Un point de détail, mais qui intéresse les riverains – dont certains se plaignent des mauvaises odeurs – la station d’épuration va être remplacée par une installation moderne et performante qui ne devrait pas avoir les mêmes inconvénients.

L’usine de recyclage des drêches, document d’architecte, © Heineken

Ces travaux titanesques d’installation de nouvelles cuves de fermentation sont la partie visible d’une refonte en profondeur du site. Il monte en puissance et investit dans les solutions éco – responsables les plus modernes. L’emploi, dans la brasserie de Mons-en-Barœul, devrait être sécurisé pour plusieurs décennies.

© Alain Cadet

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