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Marcel Pinchon, un héros monsois, 85eme anniversaire

Peu de gens de la commune, hormis les anciens, savent qui était Marcel Pinchon. Pourtant, après-Guerre, il était le symbole de l’esprit de résistance à l’Occupant et l’honneur de la commune. 

Les servants du Blockaus des Garennes en 1939

Sur le Parvis Jean XXIII, face à l’église, on a érigé un buste de bronze représentant le lieutenant Marcel Pinchon, « mort pour la France. »

Peu de gens s’y arrêtent aujourd’hui et savent de qui il s’agit. Pourtant, chaque 8 mai et 11 novembre, le maire et le président des anciens combattants y déposent une gerbe en souvenir de l’Illustre disparu. Marcel Pinchon est né à Mons en 1910. Il est issu d’une famille chrétienne et patriote. Son père a été un héros de la Grande Guerre. Très logiquement, appelé sous les drapeaux, il est un soldat appliqué. Il est démobilisé avec le grade de lieutenant.

Lorsque la guerre survient, l’armée est déjà bien loin. Marcel Pinchon a déjà 30 ans. Il possède un bagage universitaire solide qui lui ouvre une belle carrière juridique. Mais, en 1939, la guerre est déclarée. Le lieutenant de réserve est mobilisé. On lui propose un poste en rapport avec son grade et son âge : instructeur en Bretagne. Mais, il refuse. Il demande à être affecté sur le Front.« J’ai choisi. Je ne regrette rien », écrit-il. « La place d’un officier de trente ans n’est pas à l’arrière et celui qui a accepté les gallons en temps de paix, doit savoir les honorer en temps de guerre. ». Marcel Pinchon est envoyé à Solre, dans l’Avesnois. Il y commande un détachement déployé sur une ligne fortifiée depuis le blockhaus des Garennes. L’heure est à l’invasion allemande.

Le Petit Parisien écrit : « Nos troupes doivent tenir coûte que coûte. Le sort de la patrie dépend de la bataille gigantesque commencée hier matin dans la région de Maubeuge ». Le 17 mai 1940 la ligne de fortifications où sert le Monsois est atteinte par les Panzers du Maréchal Rommel. Les chars allemands sont les meilleurs du moment. Le combat est inégal, mais, pas question des se rendre. Dans le blockhaus des Garennes, la situation est critique. Dès le début de l’assaut, la seule arme efficace, le canon de 37 antichar s’est enrayé. On tente de le réparer et de retarder l’ennemi à l’aide d’une mitrailleuse. Le blockhaus sous le coup des canons des blindés est devenu un enfer irrespirable. Au moment où le 37 vient tout juste d’être réparé, un obus pénètre par la meurtrière et explose. C’est la fin pour ce groupe de défenseurs. Un seul de ces hommes, grièvement blessé, parviendra à s’enfuir et survivra.

Marcel Pinchon est mort le 17 mai 1940.

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