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Philippe Le Gall et ses extravagantes machines voyagent, rue du général-de- Gaulle, 59370
Philippe le Gall expose ses curieuses sculptures tout près de chez lui.
Philippe le Gall a fait une carrière de professeur d’Arts appliqués
Il a pris sa retraite il y a quatre ans. Mais cela fait un quart de siècle qu’il fabrique ses curieuses machines métalliques, avec des roues, des engrenages, des pistons, suivant une architecture improbable. Ce sont, dit-il, « des machines à rien faire ! » Ses références sont, Jean Tinguely, Marcel Duchamp, Panamarenko, sans que ces artistes soient pour autant un modèle. Lorsqu’il débute un nouveau travail, Philippe n’a qu’une très vague idée de ce que sera l’objet fini.
Parfois, il exécute un dessin préparatoire, puis commence à assembler des tiges, des roues, des objets récupérés et l’œuvre en trois dimensions prend forme, sans réelle préméditation. « Il s’agit de faire un objet visuellement complexe et qui fonctionne. Il y a toujours un pédalier ou une manivelle même si la plupart du temps l’objet ne sert à rien », confie-t-il. Lorsque, de nouveaux développements lui paraissent superflus, il s’arrête pour passer à un autre projet. Il a déjà construit plus d’une centaine de ces curieuses machines. Parfois, il les expose dans des lieux très divers, en France ou à l’étranger. Cette exposition, dans le Haut-de-Mons, rue du-général-de-Gaulle, c’est un peu spécial !
Le local est situé à moins de cent mètres de chez lui !
Il s’agit d’un ancien magasin d’optique, que son nouveau propriétaire, Patrick Guionnet, met à la disposition des artistes du coin. Parfois, ils viennent de très loin, mais d’aussi près, c’est la première fois ! Pour se rendre sur place, accompagné de ses extravagantes machines, Philippe n’a même pas eu besoin d’enfourcher son légendaire vélo ! Il est venu à pied en tirant à la main, à même le trottoir, sa petite remorque.
Comme cela fait plus d’une semaine qu’il prépare son exposition derrière la vitrine de l’ancien magasin, les passants peuvent observer Philippe peaufiner ses œuvres, à l’image des échoppes du Moyen Âge, où l’on voyait l’artisan travailler à sa production. Beaucoup observent, certains entrent pour se renseigner : un moment d’échanges intéressants sur l’Art… ou le quartier !
A vos agendas :
163 rue du général-de-Gaulle ; Vernissage le dimanche 20 octobre à partir de 15h ; ouvert de 15h à 19h jusqu’au 25 octobre 2024.
Galerie :
De l’autre côté de la rue :
« Sab, la Brocante », confectionne son enseigne avec des matériaux de récupération, 59370
