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Le n° 2 de la rue des Prés Fleuris, 59370

commerce Rigaut-Questroy
Le n° 2 de la rue des Près fleuris au début du XX° siècle. Document, Jacques Desbarbieux.

 A l’angle des rues Prés Fleuris et Parmentier il y avait un commerce.

Au tout début du XX° siècle – et même avant -, pas de grandes surfaces ou de vente en ligne. Le petit commerce était roi. Les angles de rues étaient particulièrement recherchés. Ils permettaient d’attirer la clientèle dans quatre directions différentes. Autour des années 1900, les gens se déplaçaient surtout à pied. La clientèle était surtout celle des maisons voisines. La rue Parmentier était une rue passante entre Lille et le fort Macdonald. Certains clients occasionnels venaient de loin. Dans ce commerce Rigaut-Questroy, on trouve de tout : mercerie, épicerie, fromages, beurre, œufs frais, conserves, chaussures, lingeries, etc. Devant cette florissante boutique, Rachelle, née le 6 novembre 1875, pose fièrement avec son mari et sa fille. Le photographe est redoutable. L’éclairage, le tirage, les attitudes des personnages : tout est excellent. On ne ferait pas mieux avec les optiques modernes.

Le n°2 de la rue Jean-Jaurès, aujourd’hui.

Aujourd’hui, la rue a changé de nom.

Depuis 1919, nous sommes au n° 2 de la rue Jean-Jaurès. La maison Rigaut-Questroy a mis la clé sous la porte depuis belle lurette. La boucherie d’en face et les trois cafés du même trottoir – dont le célèbre « Muche tin dos » – ont fermé à des époques différentes, mais relativement récentes. C’est désormais Olivier Chevillotte, sa femme et ses deux enfants qui habitent la maison. Ils y ont emménagé il y a 22 ans. Avec, dans les années 196O, le percement de l’avenue Robert Schuman et l’aménagement du carrefour des Sarts, l’accès à la rue Parmentier était devenu délicat et l’utilisation de cet axe Est-Ouest, anecdotique. Un nouveau plan de circulation du quartier avec des sens interdits un peu partout n’autorise plus de façon ordinaire les déplacements Nord-Sud comme Est-Ouest. La circulation de ce carrefour est devenue très réduite. Certains pourraient même dire que “l’on n’y voit plus un chat“, à part celui dessiné sur le sous-bassement du mur  Ça a toujours été un quartier calme, mais, maintenant, c’est un quartier très calme », confirme Olivier Chevillotte

Source historique : Jacques Desbarbieux

Il était une fois la rue des Prés fleuris :

http://blog.prophoto.fr/la-rue-des-pres-fleuris-et-de-la-liberte-59370/