Views: 84

Les porte-journaux artisanaux du café le Saint-Claude, 59370

 Au Saint-Claude, certains clients viennent spécialement dans le but de lire le journal local.  Les porte-journaux destinés à faciliter sa lecture ont été fabriqués, à la main, par l’un des habitués de l’établissement.

Philippe Le Gall est un lecteur assidu de la Voix-du-Nord.

Le Saint Claude est un café-tabac- brasserie-Loto-PMU du centre historique de la ville.  

C’est aussi un point de vente du journal local.  À toute heure du jour, on y rencontre des clients, qui viennent là pour des raisons diverses .  Chaque matin, Philippe le Gall, s’y installe devant un café fumant pour lire la Voix-du-Nord, son journal préféré.  Il consulte tous les articles de toutes les pages. Il perpétue ainsi la tradition des vieux lecteurs de ce journal – aujourd’hui tous décédés – qui étaient capables de restituer, en citant le numéro des pages, tout ce que l’on avait écrit dans la presse locale.

Ainsi, sans être abonné, Philippe est-il un des tous meilleurs lecteurs de la Voix-du-Nord. Cet exemplaire qui passe de main en main avait tendance à s’abîmer.  C’est pourquoi, il y a quelques mois, Philippe a proposé à Barka, la patronne du Saint-Claude, de lui confectionner un porte-journal comme ceux que l’on peut trouver dans les établissements chics.  L’initiative a contribué à développer la lecture publique dans la commune de Mons-en-Barœul.  Il y avait pourtant un inconvénient. Les clients se pressaient pour se saisir du journal communautaire. Philippe a entrepris la fabrication d’un second porte-journal. Depuis, tout se passe bien !

Les deux baguettes de lecture et les journaux.

Philippe le Gall est réputé dans la commune – ainsi qu’en France et en Europe –  pour ses extravagantes sculptures en bois et métal qu’il appelle « des machines qui ne servent à rien ». Son grand-père était menuisier et le travail du bois n’a pas de secret pour lui. Il a fabriqué le premier objet de A à Z, tandis que, pour le second, il a déniché un vieux manche en bois sur une brocante qu’il Il l’a adapté en baguette de lecture.  « Je suis content quand je vois les gens lire le journal plus facilement à l’aide de mon objet », explique-t-il. « Depuis qu’il y en a deux qui sont disponibles, on ne se bat plus pour entrer en possession du journal. »  

Les lecteurs du journal la-Voix-du-Nord du Saint-Claude, forment une petite communauté.

« Echanger le journal c’est une façon d’entrer en contact avec les gens. Cela produit du lien social. Tout le monde se connaît et chacun parle avec chacun… ou chacune ! »  Les motivations des uns ne sont pas celles des autres. Ainsi, y-a-t-il, pour les amateurs de PMU, les deux pages quotidiennes qui sont précieuses pour préparer leurs paris. Il y a également des usages moins attendus. :« Tous les matins », raconte Philippe, « il y a un couple qui s’assoit toujours à la même table. C’est la femme qui lit le journal et elle raconte le contenu des articles à son mari.  Ensuite, ils discutent de l’actualité et font des commentaires. » 

Le Saint-Claude est aussi un lieu non-officiel de la culture monsoise.

Sylvain, l’une des figures des clients-turfistes explique comment on se sert des pages PMU.

Laisser un commentaire