La rue du général-de-Gaulle en 1950, 59370

La rue du général-de-Gaulle en 1950, 59370

La rue du général-de-Gaulle

aujourd’hui, artère résidentielle, est réputée pour la qualité de ses maisons, dont les plus emblématiques sont les belles bourgeoises du début du XIXe siècle. Aux heures de bureau, la circulation est très dense. La rue est un itinéraire secondaire entre les communes de Lille et de Villeneuve d’Ascq. Personne ne cherche à s’arrêter. De toutes façons, cela ne serait guère possible. De chaque côté de la rue, de jour comme de nuit, stationnent de longues files ininterrompue de véhicules. Du côté de l’ancien Hôtel-de-ville subsiste une activité commerciale, à bas bruit : quelques agences bancaires (beaucoup ont fermé leurs portes ces dernières années) ; deux cafés restaurants ; un boulanger ; un coiffeur ; un photographe ; un salon de Pompes funèbres et quelques commerces de restauration rapide (pizzas, kebab et même sushi). Cette situation n’a plus rien à voir avec celle d’après-Guerre. Cette rue du général-de-Gaulle restait, malgré le percement du Grand-boulevard au début du XXe siècle, un chemin important entre Lille et Roubaix.

C’est sur cet itinéraire qu’avait été aménagée la ligne de tramway Lille-Roubaix, de telle sorte que l’on pouvait travailler dans l’une de ces deux villes et habiter à Mons-en-Barœul. Le centre symbolique du bourg était le secteur de l’Hôtel-de-ville. En face de l’édifice, il y avait l’arrêt du tramway et, de chaque côté, les deux plus gros cafés du secteur. Bernadette Cazier, née dans la rue avait 8 ans en 1950. Elle se souvient très bien de tous ces commerces du centre-ville : « Il y avait Madame Luten, la marchande de chaussures, Monsieur Coursier, le bijoutier, Monsieur Richard, le boucher, Monsieur Bouriez, le boulanger, Mme Dhallennes la droguiste, Monsieur Laine, le pharmacien, Monsieur Chaudet, la mercerie, Monsieur Handequin, le tapissier… sans compter les deux cafés le Saint Claude et le café de la Mairie. Il y avait aussi d’autres magasins, plus loin, comme celui des Coopérateurs, situé près de la Brasserie, où nous allions faire des courses parce que c’était moins cher.  En 1950, cette la rue était très vivante avec les charrettes de la Brasserie ou des marchands de charbon. » 

La commune était, en 1950, un petit bout de ville

au milieu de la campagne et les habitants de la rue du général de Gaulle, pouvaient, pour le lait, les œufs, le beurre s’approvisionner directement dans les fermes des alentours. La transformation du secteur de campagne en ville et la décision du schéma d’urbanisme des années 1960 de déplacer le centre vers le nouveau quartier récemment créé ont changé la physionomie et la vie de cette rue du général-de-Gaulle même si subsistent, çà et là, des points communs avec ce qu’elle fut autrefois. 

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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