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1963-2024, Sous la pluie, La Sablière, 59370
Nous sommes en 1963 dans le quartier de La Sablière.
A ce carrefour aboutit la rue… de la Sablière ! Quand on l’empruntait, jadis, on arrivait à une sablière pour matériaux de construction. Dès qu’il fait un peu sombre, on ne lésine pas sur l’éclairage, privé à l’intérieur du magasin et public, pour mieux se déplacer sur la chaussée. C’était le bon temps où le courant électrique ne coûtait qu’une bouchée de pain. Les fils serpentent tout au long de la rue grâce à des pylônes encastrés à même le mur. Le tramway dont on voit les rails et l’alimentation par des lignes aériennes est aussi vorace en énergie. Les automobiles (2 CV, Dauphine et DS 19) sont bien françaises. Question carburant, elles sont plutôt assoiffées. Sur cet axe Villeneuve d’Ascq – Lille, il en passe beaucoup, chaque jour. La pluie des année 1960, ce n’est pas du pipi de chat ! Il y a intérêt à allumer les phares si l’on veut voir plus loin que dix mètres. C’est de la belle pluie bien grasse qui remplit les nappes phréatiques ce qui permet de puiser des millions d’hectolitres d’eau chaque année pour fabriquer la bière que les autres régions nous envient !
Aujourd’hui, le quartier n’a pas vraiment changé.
La pharmacie, à gauche, a été remplacée par une agence immobilière tandis que de l’autre côté, les magasins se sont reconvertis en logements. Au bout de la rue de la Sablière, on trouve aujourd’hui un hôtel Formule 1 et une antenne-relais téléphonique. L’endroit est plus pimpant malgré le mauvais temps. A cette heure-ci il ne passe pas grand monde. Mais le matin et le soir à l’heure de l’ouverture et de la fermeture des bureaux, ce sont les embouteillages avec des files de voiture à perte de vue. Le vélo que l’on croyait disparu est revenu comme au bon vieux temps d’avant-Guerre. C’est plus écologique et bon pour la planète. Cela limite le dérèglement climatique qui se traduit parfois, comme dans le Pas-de-Calais par des pluies diluviennes et des inondations qui sont un fléau mortifère pour les habitants de ces régions.
Au coin de la rue de la Sablière, il y avait la pharmacie Brunet-Dicoop et j’adorait y aller, à l’intérieur, il y avait encore tous les pots en porcelaine avec leur nom en latin sur des étagères en bois. Ma nièce habite maintenant rue du Capitaine Michel dans un petit lotissement. A l’époque de la première photo, au bout de la rue de la Sablière, il y avait un chemin qui allait du bout de la rue Spriet jusqu’au pont du Lion d’Or et qui longeait la voie ferrée. Merci pour ces phots du Mons de mon enfance.