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Saison d’hiver, saison d’été, l’entrée du fort Macdonald, 59370

le fort Macdonald
entrée du fort Macdonald, photo de Jacques Desbarbieux

Cette photo de l’entrée du fort Macdonald est très ancienne.

Le vieux bâtiment militaire construit entre 1878 et 1880 est encore dans la force de l’âge. Les cheminées d’aération qui dépassent du sommet ainsi que le pont-levis de l’entrée sont d’origine. La photo a été prise à ras de la batterie de flanquement nord qui sert d’avant plan. Le photographe a pris son temps pour composer soigneusement son image. Les perspectives sont redressées ce qui suggère l’usage d’une chambre photographique. Cela peut paraître étonnant quand on sait qu’il était interdit de photographier les bâtiments militaires. Peut-être est-ce le travail d’un photographe de l’armée ? L’hypothèse la plus vraisemblable, c’est qu’il puisse s’agir d’une commande de l’armée allemande. De 1914 à 1918, elle avait transformé le fort en prison. Il a neigé et il fait très froid. L’hiver 1915-1916 a été particulièrement rigoureux. 

Le fort Macdonald
L’entrée du fort Macdonald pendant les travaux

Autre temps, autre décor !

A plus de 19h, il fait encore 35° C ! Les arbres qui surmontaient le fort ont été abattus car leurs racines avaient fragilisé la voute, provoquant des infiltrations des eaux pluviales. L’abattage n’a pas solutionné le problème. La municipalité a décidé d’employer les grands moyens. Des échafaudages vont permettre de poser des gouttières tout le long des murs. Le sommet remodelé en forme de dôme va être recouvert d’une grande bâche imperméable. Si on garde les cheminées, désormais maçonnées en brique, cela fera bien du travail de couture en perspective. La tour hertzienne d’Orange est un élément incongru dans ce paysage historique de la fin du XIXe siècle. 

Un point de vue interdit 

Le fort Macdonald
Le fort de Mons envahi par la végétation

Le principe de ces comparaisons d’images décalées dans le temps, c’est de se positionner au même endroit et d’utiliser la même focale. Mais ici, ce choix est contre-productif. Le développement anarchique de la végétation rend l’entreprise impossible. A travers les feuilles, on distingue le mur de la batterie de flanquement, puis celui du fort, c’est-à-dire pas grand-chose…

Un peu de lecture…

http://blog.prophoto.fr/une-operation-de-haut-vol-pour-deposer-des-engins-de-chantier-au-sommet-du-fort-macdonald-59370/