Histoire de l’ancienne Poste de la rue du Général de Gaulle, 1932- 1971, 59370

Histoire de l’ancienne Poste de la rue du Général de Gaulle, 1932- 1971, 59370

L’ancienne Poste, juste avant la Guerre.

Erigé en 1932 au cœur du bourg historique, l’ancien Bureau de poste de la ville va y prospérer pendant une quarantaine d’années.

En 1930, la commune compte 8000 habitants.

C’est un gros bourg rural tourné vers l’agriculture. Mais la proximité de la capitale des Flandres et la ligne de tramway, Lille-Roubaix, qui la traverse, concourent au développement de cette commune périurbaine. Les familles industrielles lilloises viennent y installer leurs demeures cossues tandis que les classes plus modestes y trouvent un lieu d’habitat intéressant pour se rendre à leur travail. Le parcours du tramway emprunte la rue du général de Gaulle, l’artère commerçante de la commune. Au milieu, se trouve la Mairie avec, juste en face, l’arrêt du tramway. C’était une bonne idée que d’installer le Bureau de poste, juste à côté. Ce sera chose faite, dès 1932. C’est un bâtiment moderne dans le style Art-déco. Il a beaucoup plus d’allure que l’ancien, ouvert en 1905, presque en face, au 161 de la route de Roubaix (l’ancien nom de la rue). C’est l’époque où les facteurs se déplacent encore à pied, mais à la poste de Mons, on est d’avant-garde ! Les facteurs ont été dotés de cet engin moderne qui s’appelle la bicyclette. A cette époque la Poste (Poste, Télégraphe, téléphone = PTT) est en plein développement. Elle vient de franchir le cap des 100 000 agents. 

Le modèle 1930

On écrit beaucoup… des lettres mais aussi des cartes postales que livrent les facteurs à vélo ou que l’on dépose dans les boites aux lettres bleues de l’Administration. Quand c’est très urgent – c’est souvent une mauvaise nouvelle – on dicte le message à l’employé(e) du télégraphe. Il sera porté à son destinataire par le facteur, sous la forme d’un petit pli bleu. Le téléphone est très rare chez les particuliers. Pour passer un appel et joindre son interlocuteur, la plupart des gens doivent se rendre au Bureau de poste, avec son employé(e) et son standard à fiches, La Poste est aussi, avec le Compte Chèque Postal, devenue une sorte de banque pour les familles modestes. La poste facilite la vie des habitants des villes et des campagnes. 

Le 28 mai 1940, survient un évènement fâcheux. Le quartier est bombardé par l’aviation allemande. La boulangerie Canis-Jansens, voisine du Bureau, est totalement soufflée par une bombe. 

La boulangerie Canis-Jansens, avant-Guerre.

Le bâtiment postal subit de sérieux dégâts. Il continuera à fonctionner, tant bien que mal, pendant toute la durée de l’Occupation. Le 2 septembre 1944, en même temps que la Mairie, la 40e compagnie de FFI (qui compte de nombreux Monsois), « libère » la Poste, symbole de l’Administration communale. 

Dans les année 1950, un nouveau quartier, « les Sarts », relie le Haut et le bas de Mons. La tournée des facteurs s’agrandit. 

En mai 1945, une classe de l’école Rollin proche, accompagnée de son instituteur, Louis Cnudde, visite la Poste.

Dans les années 1960

la construction de la ZUP parachève la transformation de cet endroit de campagne en ville. Mons frise les 30 000 habitants. La poste est en plein « boom » ! Mais, avec ce Nouveau-Mons, l’urbaniste a prévu un schéma selon lequel la Mairie et la Poste doivent déménager pour s’installer dans le nouveau quartier. Le Bureau de poste est transféré, avenue Robert Schuman en 1971.

Pour aller plus loin :

https://monsavantmonsapres.blogspot.com/2012/04/les-differents-bureaux-de-poste.html

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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