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Nos ados sont-ils en train de devenir mabouls à cause de leur Smartphone
La question est abrupte. Elle pourrait même paraître provocatrice. Mais des événements récurrents méritent que l’on se pose la question et surtout que l’on y réponde… dans l’intérêt général.
Voici quelques faits piochés dans l’actualité : En septembre 2022, à Marseille (XIe arrondissement), le principal confisque le smartphone d’une collégienne de 13 ans. Immédiatement elle sort son couteau et menace le chef d’établissement. Fin décembre 2023, à Cholet, un élève frappe son professeur de mathématiques à coups de pied. Motif : ce dernier a manifesté l’intention de confisquer le smartphone avec lequel il pianotait pendant le cours. Au mois d’octobre, à Carpentras (Vaucluse), après plusieurs sonneries intempestives, le professeur de français confisque le téléphone d’un élève de 14 ans. Le père lorsqu’il vient le récupérer menace quiconque s’aviserait de confisquer à l’avenir le téléphone de son fils de « l’égorger ».
Des histoires comme celles-là, on en trouve des dizaines, chaque mois, dans la rubrique faits-divers des journaux…
sans compter celles qui passent sous les radars de la presse. Les enseignants décrivent un climat lourd. Les élèves pianotent à longueur de cours sur leurs téléphones. Ils sont devenus incapables de communiquer normalement. Ils ont un comportement agressif, surtout s’ils sont privés de leurs écrans. Ils sont, souvent addicts à des sites violents, voire pornographiques. Il en résulte une réelle difficulté à exercer le métier de professeur.
Cela se manifeste dans les ouvrages autobiographiques qui expriment la douleur de la situation d’enseignant et/ou la détestation du système scolaire. Cela se mesure aussi par les démissions en série et la crise des vocations. De nombreux postes ouverts au concours ne sont pas pourvus… malgré les moyennes revues à la baisse. Il y a aussi les élèves qui filment dans l’établissement des camarades et/ou des professeurs ciblés pour se moquer d’eux et les harceler sur les réseaux sociaux. Il y a enfin les élèves en absolue dépendance qui consultent jour et nuit leur smartphone ou leur tablette… enchaînant les vidéos toxiques ou les « chats » problématiques. Il y a là une vraie question. Les efforts pour la masquer sont fragilisés par l’accumulation des témoignages et des fait-divers.
Parfois, les médias s’emparent du sujet et en dissertent doctement avec le concours d’enseignants ciblés, voire rémunérés. Il ne sort pas grand-chose de ces débats formatés, censés exorciser les démons d’une situation préoccupante. On traque les grandes causes supposées du mal. Sont le plus souvent cités un évènement plus que cinquantenaire « mai 68 » – le ver initial qui aurait corrompu le fruit de la société française -, les parents qui auraient développé l’idéologie de « l’enfant-roi » et, naturellement, les enseignants eux-mêmes, qui seraient corporatistes, coupables d’un refus de dialogue avec les parents. Jamais la moindre allusion à des causes plus sérieuses dont l’abus des écrans et des ondes à l’intérieur et à l’extérieur des établissements scolaires fait partie. C’est le « paradoxe libéral ».
Les médias, loin d’être capables d’apporter des solutions, participent à l’origine du problème.
Leurs propriétaires sont également ceux des opérateurs des ondes (Xavier Niel : Le Monde, presse régionale, Free ; Martin Bouygues : Bouygues télécom, TF1, LCI ; Patrick Drahi : SFR, Numéricâble, Libération, I24 News, RMC, BFM ; les autres, Orange, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, etc. partagent la même philosophie et les mêmes intérêts. Malgré ce rapport de forces défavorable, surgit parfois un projet de réforme destiné à améliorer l’hygiène de vie des élèves. Ainsi, en 2017, le candidat Emmanuel Macron, promet-il d’interdire les téléphones portables au collège pour « protéger nos élèves de la dispersion ». Une fois élu, son nouveau ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, rappelle que « L’usage des téléphones portables est interdit en classe » et promet de « faire respecter les valeurs de la République ».
Que s’est-il passé ? Rien !
Si la loi du 3 août 2018 affiche sa volonté d’encadrer l’usage du téléphone au sein des établissements, elle ne prévoit pas d’interdire sa possession. La confiscation est une sanction exceptionnelle, du ressort exclusif du chef d’établissement… à condition d’être mentionnée par le règlement intérieur. Un professeur qui confisque un téléphone portable quel que soit le motif peut être mis en cause. La famille peut se retourner contre lui sous prétexte de sa dégradation. Ainsi, une mère de famille demande à « Magic Maman » un conseil. Ce site dédié aux mamans n’a rien de magique car il défigure sans motif la langue française. La question posée est : « Que puis-je faire si un professeur confisque le smartphone de ma fille ? », Voici la réponse de « Magic Maman » et de son Conseil, Valérie Piau, avocate en droit de l’éducation et droit des enfants : « Je vous conseille de demander, par courrier, au chef d’établissement de vous restituer l’appareil en lui rappelant qu’il en a l’entière responsabilité en tant que gardien durant la confiscation en cas d’éventuels dysfonctionnements, dégradations ou utilisation frauduleuse. Vous adressez également copie de votre courrier au directeur académique des services de l’éducation nationale. Vous pouvez également rappeler que le fait de confisquer le téléphone portable de votre enfant, à titre de sanction, porte atteinte à votre droit de propriété et n’est autorisé par aucune disposition du Code de l’Education. »
Résumons-nous : En théorie l’usage du smartphone en classe est déconseillé, voire interdit. En pratique, c’est open bar !
Pour l’enseignant, il faut vraiment avoir le sens du devoir et l’esprit kamikaze pour risquer, violences et délation, au prétexte dérisoire que des élèves sabotent son cours avec leur téléphone ! Si les industriels des ondes et les opérateurs de la téléphonie sans fil peuvent être très satisfaits de la situation dans les établissements scolaires, il n’en va pas de même pour les élèves et leurs professeurs.
Leur santé est mise en péril par les champs électromagnétiques toxiques de haute intensité. Une classe de collège avec 30 téléphones portables, la box de l’établissement, les liaisons wifi et Bluetooth et pourquoi pas une antenne-relais proche est un des endroits les plus pollués qu’il est possible de rencontrer dans la vie courante.
Depuis le début des années 1990, on sait qu’une exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité (en l’occurrence, un téléviseur à tube cathodique) produit sur la plupart des personnes exposées des mastocytes et de l’histamine, deux indices annonciateurs d’une crise d’allergie. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’à la maison, les jeunes sont aussi exposés à un environnement toxique (antennes relais de très forte puissance implantées au cœur des villes et des villages), smartphones pour chaque membre de la famille, liaisons wifi des boxes, ordinateurs, tablettes, téléviseurs, Bluetooth et autres appareils connectés etc.) En 2018, l’ANSES annonce 5% d’électro sensibles (des personnes atteintes de symptômes handicapants qu’ils attribuent à leur exposition aux champs électromagnétiques) soit plus de trois millions d’individus. Avec le développement récent de nouvelles technologies dont la 5G, cela ne s’est sûrement pas amélioré.
Comme pour le tabac, l’alcool, l’amiante, les pollutions alimentaires, la technique est simple : nier et imposer l’omerta à travers les médias et les « scientifiques » subventionnés. Mais il existe quelques lanceurs d’alerte qui sont souvent des scientifiques indépendants. On peut citer le docteur Martha Herbert, directrice adjointe du département de neuropsychiatrie de l’Université de Harvard et praticienne spécialisée dans les dérèglements constatés chez les adolescents. Au fur et à mesure de ses contacts avec ses jeunes patients il lui a semblé évident que l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) domestiques ou les rayonnements de radiofréquence (RF) du sans-fil généraient en partie les troubles de comportement de ses patients. Les causes en seraient : « Les CEM/RF endommagent les membranes cellulaires et les mitochondries qui sont les usines de production d’énergie des cellules. Elles créent un stress oxydatif, endommagent les protéines qui émettent des radicaux libres qui endommagent les membranes cellulaires » et la liste n’est pas close. Un des premiers conseils de la neuropsychiatre à la famille est de supprimer, autant que faire se peut, les liaisons sans fil dans l’environnement familial (ordinateurs et téléphones reliés par câbles et surtout pas de smartphone branchés la nuit sous l’oreiller ou sur la table de nuit. Etc.) Même si la plupart des élèves ne sont pas des cas lourds qui nécessitent un traitement spécialisé, les préserver des ondes est une sage précaution. Au lieu de cela, on a assisté à une fuite vers le futur où la qualité de l’enseignement était évaluée d’abord au nombre d’ordinateurs mis en batterie. L’Ecole est devenue un lieu où s’est épanouie la dictature des écrans. Cela se traduit-il par un progrès ? Pas vraiment ! La France n’est pas un cas à part en Europe et dans le Monde. Un peu partout, le tout numérique accompagné du tout CEM/RF est en œuvre.
Certains états commencent à se poser de sérieuses questions.
Ainsi la Suède, où le niveau des jeunes Suédois en lecture, mathématiques et sciences s’est effondré, a-t-elle décidé récemment de revenir aux bons vieux manuels scolaires. Le Parlement russe (décembre 2023) vient d’interdire les cellulaires dans les écoles et les antennes relais sur les terrains d’institutions éducatives, notamment pour protéger la santé des enfants des ondes nocives.
Voici ce qu’en écrit le docteur en radiobiologie Oleg A. Grigoriev, président du Comité national russe sur la protection contre les rayonnements non ionisants : « L’interdiction de l’utilisation des téléphones portables dans les cours a été incluse dans la loi sur l’éducation afin de réduire le risque pour la santé des enfants d’un complexe de facteurs nocifs des technologies de l’information et de la communication, parmi les sources de risque, en premier lieu, est le téléphone cellulaire. » La loi deviendra effective en janvier 2024.
En France, ce combat n’est pas gagné.
Les signes avant-coureurs de comportements inquiétants ou d’altération de la santé des élèves n’est guère prise en compte. Les dangers des ondes sont niés. Ceux qui ont réellement étudié la question craignent que la surexposition aux ondes depuis le plus jeune âge ne se solde par de graves problèmes de santé publique pour les nouvelles générations. Certaines études ou informations, soigneusement cachées sous le tapis semblent leur donner raison. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, a-t-on vu apparaître, il y a deux ans, un nombre significatif de cas d’Alzheimer aux Etats-Unis chez les patients de 30 à 40 ans. En France, ce sont quelques adolescents de 13 à 15 ans atteints par cette pathologie qui interrogent. Du jamais vu ! L’équipe médicale qui les suit suspecte que la cause puisse avoir été la présence permanente de leur smartphone, sous l’oreiller, pendant toute la nuit. Le mille-feuille des ondes ne cesse de croître sans aucun principe de précaution.
L’exposition aux ondes hautes-fréquences est aujourd’hui un trillion de fois supérieure à la situation des années 1950 ! De nouvelles technologies émergentes comme la 5G ou la voiture électrique vont encore amplifier le phénomène. Il faudrait préserver les enfants et les adolescents d’aujourd’hui, afin qu’ils ne soient pas une génération sacrifiée, au profit d’intérêts économiques.
Sujet voisin :
Les politiques des technologies nouvelles appliquées aux domaines de l’Education sont-elles toxiques ?
Mieux vaut en rire :
C'est de la faute de personne.#leLateAvecAlainChabat pic.twitter.com/7CedvbvZDV
— Les Nuls (@lesnulsfr) November 25, 2022
Je trouve cet article très bien argumenté, absolument indispensable. Il concerne non seulement l’éducation, mais la santé publique Chaque parent devrait en prendre connaissance.