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Du collège Jéhan-le-Fréron de Crèvecœur-le-Grand, 60360

L’ancien et le nouveau collège.

J’ai fréquenté l’établissement, de la sixième à la troisième

au tout début des années mille-neuf-cent-soixante. On le dénommait alors, « collège de Crèvecœur-le-Grand », tout simplement ! C’était une fierté pour ce chef-lieu de canton d’avoir son collège. La ville rivale, Breteuil, n’en possédait pas encore. Les petits Brituliens devaient s’inscrire à Crèvecœur pour continuer leurs études. C’était un vrai privilège « d’entrer en sixième ». Il y avait un concours assez sélectif, qui laissait de côté de nombreux élèves. Dans ce collège de Crèvecœur on était environ, vingt-cinq élèves par classe, soit pour les deux cantons une bonne centaine en tout. C’était un collège rudimentaire. On avait pour l’occasion récupéré le bâtiment et le préau de l’ancienne école des garçons, datant des années 1890, auxquels on avait ajouté quelques « préfabriqués ». Dans le bâtiment principal, on logeait à peu près tout : plusieurs classes, l’étude, le dortoir et même le bureau du directeur. A droite, un long boyau servait de cantine. A son extrémité, on trouvait la cuisine. Sur une étagère, il y avait un objet incroyablement moderne dans ce décor désuet : un poste de télévision noir et blanc, 819 lignes, qui recevait l’unique chaîne de télévision. 

L’école primaire de garçons qui abrita la première version du collège.

Comme beaucoup d’élèves, j’étais pensionnaire.

C’était le cas de tous ceux qui n’habitaient pas la ville-même. Le dortoir avait été aménagé au dernier étage, dans l’ancien grenier. On y accédait par un escalier monumental avec une rampe de bois. Le matin, à partir du sommet, quelques garnements la redescendaient à califourchon, d’une seule traite. A travers les vasistas, on voyait les toits de la ville. Avant l’extinction des feux, le surveillant, sonorisait le dortoir à l’aide de son « Teppaz ». C’était de sa part un signe de bienveillance. Il ne possédait que des disques de Georges Brassens, mais il les avait tous : « le Gorille, Une Jolie Fleur, l’Auvergnat, Je me suis fait tout petit »…etc.  C’était un peu décalé pour ces élèves qui vivaient déjà à l’époque de Johnny Halliday, très jeune ! Ce surveillant avait deux passions dans la vie : Brassens et la marche à pied. Le jeudi et le dimanche il emmenait son peloton d’élèves à l’assaut de la campagne. On allait jusqu’à Fontaine-Bonneleau… le village qui est juste avant Marseille-en-Beauvaisis… ou ailleurs… mais toujours très loin ! C’était un peu limite pour les jambes des plus jeunes. On ne revenait dans sa famille qu’une fois tous les quinze jours… et encore ! A la moindre incartade on était consigné ! Certains élèves passaient plusieurs mois au collège avant de pouvoir revenir chez eux. Entre la salle de cours et la salle d’étude, on travaillait tout le temps. On se levait très tôt. On se couchait très tard.  Il y avait quelque chose de la caserne dans cette vie d’interne du collège de Crèvecœur-le-Grand.

Je ne me souviens plus du nom de tous les profs et encore moins de leurs prénoms. Le prof de français était un ancien prêtre amoureux qui avait bifurqué vers l’école publique. En matière de littérature, il avait des goûts très conservateurs. Il adorait la poésie. Il inscrivait ses élèves aux concours de « récitation ». Cela se passait souvent à Grandvilliers. C’était son collègue de Sciences-Naturelles, un écolo très dévoué, qui transbahutait les candidats dans son gros break familial.

Le prof de français était aussi notre prof de musique.

Il apportait son propre tourne-disque et ses microsillons préférés pour nous convaincre de la beauté de la musique classique. Il savait beaucoup de choses sur les compositeurs, les musiciens et les coulisses de l’orchestration. Je suis l’une des très rares réussites de ce professeur car j’ai toujours gardé un goût pour le « Classique » qui date de ce temps-là. Celui qui a beaucoup compté pour les élèves était le prof de math-physique-chimie. Il s’appelait Meier. J’en ai trouvé un dans la rubrique nécrologique qui lui correspond. Il est disparu il n’y a pas si longtemps.  Mais comme je ne suis pas certain de de son prénom, je ne peux assurer que ce soit lui. Appelons-le donc, monsieur Meier comme ses élèves de ce temps lointain. Monsieur Meier était un personnage hors du commun. Pour lui, les math étaient une forme de religion. Son visage s’illuminait lorsque ses élèves réussissaient un problème difficile et il pouvait se mettre vraiment en colère en cas d’échec collectif. Il était très exigeant – sans doute trop- sur le fond, comme sur la forme. Il transmettait avec gourmandise ses stratégies sophistiquées de résolution de problèmes. L’expérience m’a prouvé qu’elles pouvaient s’appliquer à bien d’autre domaines que les mathématiques.

Le collège de Crèvecœur-le-Grand était un « collège agricole ». Monsieur Meier enseignait aussi l’agriculture. Il avait détourné la matière pour la transformer en cours de physique-chimie de niveau supérieur. Les problèmes du cycle de l’azote se résolvaient à l’aide de formules très complexes, si bien que les bons élèves de monsieur Meier de fin de troisième avaient le niveau d’un élève moyen de terminale. Quelques-uns de mes collègues de cette époque révolue ont atterri sur les bancs de l’école Polytechnique. Pour une petite ville comme Crèvecœur-le-Grand, c’était quand même une performance remarquable. Ils l’ont dû en grande partie à la motivation et au travail de ce professeur. Crèvecœur a été une séquence importante de mon adolescence. Ensuite, je suis parti ailleurs et j’ai tout oublié…

Cette vieille histoire, profondément enfouie, est revenue vers moi il y a peu, alors que je faisais des courses dans le centre de Crèvecœur. J’ai aperçu un panneau tout neuf qui indiquait « collège Jéhan-le-Fréron ».  Collège Jéhan-le-Fréron ? Quesaco ! J’avais bien quelques vagues souvenirs d’un Fréron qui s’était embrouillé avec Voltaire, mais, Jéhan-le-Fréron, cela ne me disait rien du tout ! Google, qui sait tout, ne connait pas non plus ce Jéhan-le-Fréron. Il me renvoie inexorablement au collège de Crèvecœur-le-Grand. Selon lui, il n’existe qu’un seul établissement dans le Monde qui porte le nom de Jéhan-le-Fréron et il se trouve à Crèvecœur-le-Grand. 

Comme Jéhan était un prénom usuel au XIe siècle, et qu’il est tombé en désuétude au cours du XVe, par acquis de conscience, je suis allé potasser la liste des preux chevaliers qui se sont illustrés de 1095 à 1291 au cours des huit croisades. De Jéhan-le-Fréron, que non point ! Inconnu au bataillon ! Si ce Jéhan n’existe, ni sur l’Internet, ni dans les livres d’histoire, serait-ce tout simplement qu’il serait un personnage de fiction ?  Ce serait un peu comme si j’étais un ancien élève du collège « Bibi-Fricotin » ou du lycée « Riquet-à-la-Houpe ».

Nullement découragé je persévère dans ma recherche et tape sur mon ordinateur « Jean-le-Fréron ». L’impertinent Google me répond : « pas Jean, mais Elie Fréron ». Aurait-il résolu le mystère ? Nous voici revenus du côté de Voltaire, dont Elie Fréron était le meilleur ennemi intime. Elie Fréron, 1718-1776, était le quinzième et dernier d’une fratrie d’une famille d’artisans de Quimper. Il fut le seul à poursuivre des études au collège de cette ville. L’un de ses mentors, Jésuite, parvint à le faire admettre, en 1734, au collège royal Louis-Le-Grand à Paris où enseignait le très estimé et brillant Père Porée, professeur de réthorique. C’était aussi le cas de Voltaire. L’animosité entre les deux hommes, vient de très loin.

Fréron et Voltaire, liés sur cette image comme dans les textes de leurs commentateurs. cette représentation est trompeuse. ils ont une génération d’écart.

Une épigramme particulièrement bien tournée du « patriarche de Ferney » va assurer la postérité d’Elie Fréron.

« L’autre jour au fond d’un vallon, 

Un serpent piqua Jean Fréron. 

Que pensez-vous  qu’il arriva, 

Ce fut le serpent qui creva ! »

Sans ce texte, Fréron, polémiste de Cour, serait sans doute resté dans son vallon et aurait disparu à jamais dans les poubelles de l’histoire littéraire. Notons que Voltaire ne s’était pas foulé. C’est un pastiche d’un texte bien antérieur, qui date du Ve siècle avant J.-C.

« Un gros serpent mordit Aurèle.

 Sais-tu ce qu’il en arriva ?

Qu’Aurèle en mourut ? ­ 

Bagatelle !

Ce fut le serpent qui creva. »

Voltaire ne connaissait, ni Wikipédia, ni Google

ni le Mac-Book, ni le « copier-coller » mais il était dans cette matière une sorte de précurseur. On notera aussi que l’épigramme ne mentionne pas Elie, mais Jean Fréron. S’il l’avait fait, le vers aurait eu neuf pieds, alors que le texte est en octosyllabes. Jéhan, n’aurait rien arrangé à l’affaire ! Jean était un prénom populaire : une manière de renvoyer Elie à ses origines modestes. C’est ce qu’on appelle en rhétorique une antonomase. Voltaire n’avait pas été l’élève préféré du Père Porée pour rien !

Le collège royal Louis-le-Grand à la fin du XVIIIe siècle.

Les deux anciens condisciples – à une génération d’écart – du collège royal Louis-Le-Grand vont suivre des itinéraires très différents. Voltaire est un surdoué qui va s’illustrer dans bien des domaines : la littérature, la poésie, le théâtre, le pamphlet, la philosophie. Il est proche des Encyclopédistes. Il entretient une correspondance impressionnante avec toutes les célébrités du siècle. Il a été l’invité des monarques européens et notamment de Frédéric II de Prusse. Il pense pouvoir changer le système de l’intérieur, ce qui ne se révèlera pas un franc succès. Il est le partisan d’une monarchie libérale et éclairée. Il croit en Dieu mais critique férocement le haut clergé comme il fustige les travers de la monarchie. Il s’illustrera en dénonçant la torture. Il est la bête noire des très puissants de la Noblesse et des hauts-hiérarques du clergé. Très souvent à la limite de ce qu’il est tolérable d’écrire au XVIIIe siècle, il devra s’exiler un temps en Angleterre. Ses livres rencontrent un succès considérable en Europe. Ce n’est pas grâce à eux qu’il va faire fortune mais au moyen de la spéculation et de la vente des armes. Il va pouvoir s’offrir le domaine de Ferney, à ras de la frontière suisse où il mène grand train et qui est très pratique pour s’enfuir à l’étranger à la moindre alerte.

Le domaine de Ferney, près du Lac Léman, à la frontière suisse.

Pour survivre, Fréron, ne peut compter que sur lui-même.

L’abbé Fréron devient professeur au collège jésuite de Caen puis au collège Louis Le Grand, un établissement qu’il connaît bien. Mais, Fréron a le démon du jeu. Il fréquente les tripots et les salles de spectacle. Un jour, il est dénoncé pour avoir « été vu au théâtre en habits laïques ».  C’est un crime impardonnable du point de vue des dévots. Fréron est renvoyé. Il demande à être relevé de ses vœux. Il trouve un point de chute et un gagne-pain dans la revue de l’abbé Desfontaines, « Les Observations sur les écrits modernes ». 

Nous resterons discrets sur cet épisode. Aux « Observations », l’ennemi à abattre est un certain Voltaire. Fréron va s’attacher à sa nouvelle tâche avec zèle. Certains de ses apologistes de notre époque contemporaine prétendent que Fréron est le « père du journalisme moderne ». Ce n’est pas faux ! En tous cas d’un certain type de journalisme ! Fréron était ce qu’on appelle en bon français d’aujourd’hui « un snipper », toujours prêt à l’attaque – ad hominem, aurait dit le bon Père Porée – de la cible désignée par sa publication. Puis, il va voler de ses propres ailes et fonder « L’Année Littéraire » (que les amis mal intentionnés de Voltaire surnommaient, « L’Ane littéraire ») et va vivre de ce fonds de commerce jusqu’à la fin de sa vie. Fréron, chantre de l’autel et du trône, est certainement moins lu que son ennemi intime mais sa clientèle est celle des puissants de la grande noblesse et du haut clergé. Il fut longtemps le protégé de Marie Lesczinska et de son père Stanislas, le roi de Pologne. Fréron mourut dans le dénuement, abandonné par son camp. Bientôt il ne resta plus guère de trace de son œuvre, hormis l’épigramme de Voltaire dans les manuels de Littérature. 

Un salon artistique à l’époque de Voltaire et de Fréron.

Elie Fréron est revenu à la mode.

Ses idées sont dans l’air du temps. Ainsi Malik Bezouh, ex-Frère Musulman, est un adepte assumé d’Elie Fréron : « J’ai été sauvé, par le génie français, grâce à des auteurs comme Pierre Bayle, Bossuet, Louis Veuillot, ou encore Elie Fréron », écrit-il. Il poursuit dans le très conservateur Atlantico (que le directeur de la publication de « L’Année Littéraire » n’aurait pas renié) : « Voltaire {…} fit preuve de sectarisme. La figure de Fréron, adepte d’un conservatisme éclairé, humaniste, et défenseur de la cause noire, devrait être réhabilitée. » Voltaire est devenu la tête de Turc des pays où l’Islam radical s’est implanté. Au Maghreb ou au Moyen-Orient, Voltaire, « sectaire, blasphématoire, ennemi de l’Islam et de Dieu », c’est le Diable ! Même en France, dans certains établissements scolaires, il peut être risqué de prononcer le nom de Voltaire.

On pourrait susciter une réaction d’hostilité, si d’aventure des élèves avaient eu vent de l’existence du philosophe. Comme les ennemis de nos ennemis sont nos amis, Elie Fréron, malgré son prénom hébraïque, est devenu une figure tutélaire de l’Islam. Il s’agit d’un malentendu ! Naturellement, parmi les 200 volumes qui constituent les œuvres complètes de l’écrivain, certains titres évoquent l’Orient et sa civilisation Zaïre,Zadig, la Princesse de Babylone, Le Fanatisme ou Mahomet le prophète, etc.: Voltaire ne connaissait pas vraiment l’Orient et l’Islam, même si les bons pères Jésuites du collège Louis-le-Grand soulevaient parfois la question. Pour lui c’était surtout une manière détournée d’évoquer les travers des pouvoirs civils et religieux de la France du XVIIIe siècle. S’il n’avait pas utilisé ce stratagème littéraire, il aurait terminé son existence à la Bastille. Alors, est-ce bien la raison pour laquelle on a donné le nom de Jéhan-le-Fréron au collège de Crèvecœur-le-Grand ? Il est permis d’en douter ! Le baptême du collège date de 1965, une époque où cette problématique était absente des pays du Maghreb, de l’Orient, des banlieues et des plateaux des chaînes d’info en continu. D’ailleurs, encore aujourd’hui, il suffit de se promener dans Crèvecœur-le-Grand pour y constater qu’on n’y rencontre que des purs Picards, sauf le patron chinois du café-tabac-PMU, le Balto, place de l’Hôtel-de-ville, bien entendu ! 

Mais, depuis peu, la presse – hyper-conservatrice – travaille à la résurrection d’Elie Fréron. Ainsi, le journal Sud-Ouest publie-t-il un long panégyrique sous la plume d’Alain Paraillous consacré au meilleur ennemi de Voltaire. « Qui était Elie Fréron, le Zemmour des Lumières », titre-t-il. De peur que l’intitulé ne soit pas suffisamment éloquent, il poursuit : « Le XVIIIe siècle eut aussi ses Zemmour, ses Onfray, ses Finkielkraut : Fréron fut de ceux-là ». Voilà Fréron, enrôlé à l’insu de son plein gré dans les commandos de choc qui tiennent la ligne de front dans les journaux traditionnalistes et les chaînes d’info en continu. Les trois cités ci-dessus sont les vedettes du groupe Vincent Bolloré (C News, C 8, Canal +, Europe 1 etc.).  Bolloré est un catholique intégriste assumé, hyper-conservateur… prosélyte impérieux, au point d’avoir poussé Eric Zemmour à candidater à la magistrature suprême.

Ressusciter le fantôme de Fréron, qui n’est pas un auteur littéraire, n’est intéressant que dans la mesure où cela permet de s’attaquer à Voltaire. Les deux ennemis sont intimement liés au-delà des siècles, comme les deux faces d’une même vieille pièce de monnaie. « Fréron traqua comme personne les faiblesses de style, les plagiats, les erreurs flagrantes, notamment lorsque Voltaire se mêla d’écrire l’histoire », fustige notre rédacteur du Sud-Ouest. Si notre monde va mal, c’est la faute à Voltaire, c’est évident ! 

La prise de la Bastille, en 1789.

« Si tout cela, nous venait de Voltaire, de ses dénigrements systématiques, de sa haine de l’optimisme défendu par l’allemand Leibnitz ? », ose Franz-Olivier Giesbert dans un éditorial du journal « Le Point ». L’affirmation tient lieu de nos jours d’argumentation.  A force de marteler les mêmes éléments de langage, ils finissent par ressembler à la vérité. La philosophe Chantal Delsol, qualifiée sur sa fiche Wikipédia de « catholique-libérale-conservatrice » fournit sans ambages les raisons de la haine qui, dans les milieux ultra-conservateurs, poursuit Voltaire à travers le temps. « Il y a une filiation depuis la Révolution de 1793 jusqu’au communisme. L’égalitarisme contemporain, qui va jusqu’à la dédifférenciation, est aussi un enfant des Lumières dénaturées. » SicC’est, concernant Voltaire, un contre-sens. Voltaire est un élitiste assumé qui méprise le peuple. La façon dont il traitait Fréron en est une belle démonstration. Serait-ce à cause de son côté « catholique-libéral-conservateur » qu’on aurait donné au collège de Crèvecœur-le-Grand le nom de Fréron ? A moins qu’il n’existe un trou dans la raquette de Google, ce qui serait inhabituel, c’est l’hypothèse qui tient la corde.

Le collège a été refait à neuf.

Les collectivités territoriales n’ont pas lésiné sur les moyens. Il est magnifique. Ce qu’on y fait a l’air intéressant. Alors, ce nom, « Jéhan-le-Fréron » avec son prénom désuet et sa fausse particule… c’est un peu en décalage ! S’il fallait absolument stigmatiser la Révolution française et ses excès, on aurait pu appeler l’établissement, André Chénier, poète, guillotiné le 7 Thermidor de l’an II à l’âge de 31 ans ou bien Antoine Lavoisier, esprit encyclopédique et père de la chimie moderne, guillotiné également, le 8 mai 1794… ou bien encore Nicolas de Condorcet, brillant mathématicien, qui s‘est suicidé dans sa cellule pour ne pas offrir à ses amis de la Convention le plaisir de voir sa tête tomber dans le panier. On aurait pu aussi lui donner le nom de mon ancien prof de maths du Collège de Crèvecœur-le-Grand. Il le mérite !

Le tout nouveau collège de Crévecoeur-le-Grand.