Views: 40
Jef Kino, à Mons, avec son dernier album, « Haut les cœurs »
Jef qui a ses habitudes dans la commune depuis plus de 10 ans est venu partager une soirée avec son public… pleine de sens, de tendresse et de musique endiablée aux accents rock.
Jef, c’est 42 ans de musique et 30 ans de métier. Son inspiration, il la trouve dans la vie quotidienne. Il aime échanger avec les gens : parler avec eux de leurs difficultés mais aussi de leurs bonheurs. Petit-fils de mineur, il n’a pas oublié d’où il vient. « Mes thèmes, c’est souvent l’amour et la liberté vus du point de vue de l’enfance », explique-t-il. « Quand on est très jeune, on pense que l’on va aller vers quelque chose de meilleur. Malheureusement, avec le temps, on s’aperçoit que les choses évoluent différemment de ce que l’on avait rêvé. Mais, j’aime bien retourner vers ce « pays de l’enfance », sans méchants ! Je cherche à développer un univers poétique qu’on pourrait appeler « l’enfance » et qui serait à la recherche d’un « Monde meilleur. »
Les références du chanteur sont celles de la chanson française, Gainsbourg, Renaud, Bashung… mais il développe aussi son propre univers, à la guitare ou à l’accordéon, oscillant entre la ballade romantique et le rock endiablé. Son dernier album, « Haut les cœurs » – qui a servi de base au concert de Mons – est dans la lignée des précédents, avec 13 nouveaux titres comme « Liberté », « Qu’est-ce que tu me dis mon cœur », « Sleepman », ce qui n’empêche pas Jef d’entonner « Chienne de vie » ou « L’hôtel des courants d’air » extraits des albums précédents. « Je ne m’efforce pas de suivre la mode » explique-t-il. « Je privilégie les thèmes universels. C’est sans doute pour cela que je chante des vieilles chansons qui, pour certaines, ont plus de 20 ans. Elles sont toujours demandées par le public et n’ont pas vraiment vieilli. J’espère que pour mes 70 ans, je pourrai chanter celles de mon dernier album à un public renouvelé. » Pour Jef, le travail d’auteur-compositeur s’appuie sur une morale personnelle : « Mes chansons ne sont pas des objets calibrés, de la couleur du temps. Je travaille à l’inspiration. Je n’aime pas les disques lisses et homogènes où l’on sent surtout la patte de la maison de production. J’aime bien des albums comme « Sergent Pepper » ou pas une chanson ne ressemble à l’autre et pourtant elles sont toutes devenues mythiques. »
Pour ce concert, Jef Kino était accompagné de ses musiciens (batterie, guitare, basse) et de sa guitare acoustique de son accordéon. Surtout, il avait invité la chorale locale des « Hauts de Mons » qui s’est fondue dans son spectacle en y apportant une harmonique supplémentaire. Ce concert a ravi le public de la salle Allende, avec ce tour de chant d’hier et d’aujourd’hui.
Galerie
Photo, Alain Cadet