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Au 161 rue du général-de-Gaulle, photo et colis font bon ménage.
Au 161 de la rue du Général De Gaulle, une enseigne de photographie ouverte depuis près de 35 ans est devenue aussi depuis quelques années un point-relais.
« J’ai ouvert le commerce en 1987 et y ai développé une activité point-relais depuis 2010 »
explique Benoît Musslin, le gérant du magasin. Il avait pris la suite de son voisin, Daniel Lefebvre, opticien, qui voulait s’en débarrasser. C’était le bon temps ! Un colis était rétribué deux francs. C’était plutôt rentable, même si le volume était beaucoup plus faible qu’aujourd’hui. Désormais, le tarif tourne autour de 0,30 € hors-taxes et même descend à 0,15 € si c’est le client qui dépose l’objet. Le commerçant regrette une certaine ubérisation de la filière qui expliquerait pourquoi nombre de commerçants finissent par renoncer : « On ne peut pas vivre seulement de la livraison des colis. Si on fait un chiffre d’affaires de 1000 € par mois, c’est le bout du monde ! Ce ne peut être qu’un complément d’activité. Il y a beaucoup de jeunes commerces qui ouvrent un point-relais. Cela leur permet de se faire connaître et, bien souvent, après quelques mois, dès que leur clientèle s’est étoffée, ils arrêtent ! »
Le magasin de la rue du général de Gaulle traite journellement entre 100 et 140 colis pour deux opérateurs différents. « En période de fêtes, c’est beaucoup plus », fait remarquer Benoît Musslin. « On va au-delà de 150 colis par jour. Malheureusement, on n’a pas la possibilité de refuser les excédents. Les années précédentes, j’ai pu dépasser les 250 colis par jour. Il faut faire attention car, dans ce cas-là on n’est pas loin du burnout ». Les clients défilent dans le magasin. Certains, viennent tirer des photos dont ils possèdent le fichier. D’autres, ont besoin de clichés réglementaires pour leur carte d’identité ou leur passeport. Dans le même temps, les clients du point-relais défilent. Parfois, les colis sont tout petits, d’autre fois, ils sont très volumineux : écran-plats, petits appareils électroménagers, etc. Un client vient récupérer des croquettes pour chien en sacs de 25kg. « Je possède une femelle labrador avec dix chiots », explique-t-il. Ça mange beaucoup, ces petites bêtes-là ! Le vétérinaire m’a conseillé une marque particulière. Ici, le sac de 25 kg me revient à 40 € tandis que chez le veto c’est 30 € pour un sac de 2 kg… Une ruine ! »
« Gérer un point-relais, c’est beaucoup de travail, beaucoup de temps passé ! En terme de salaire horaire, ce n’est pas très rentable mais cela aide à pérenniser le commerce », conclut le commerçant.