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L’image d’un vieux cheval fait l’actualité des nouveaux documents découverts sur l’Histoire de la commune de Mons-en-Baroeul. Il s’agit d’une « carte-photo » d’un étalon primé au « Paris-agricole » de 1914, l’ancêtre de notre actuel « Salon de l’agriculture ».
Le « Concours Général Agricole » qui se tenait à Paris, depuis 1870, va connaître en cette fin du mois de février 1914, sa dernière édition avant la grande Guerre… période pendant laquelle il sera interrompu. Ce concours, nommé également « Semaine Agricole de Paris », réunissait les plus belles bêtes de France. C’était aussi l’occasion de découvrir les dernières machines-outils telles que les déchaumeuses ou les premiers tracteurs. Une « carte – photo » nouvelle, dont le cliché a été pris à l’occasion de ce Salon, nous permet de faire la connaissance « d’Aristo d’Hor », un étalon Trait du Nord de deux ans. Il empoche le troisième prix.
Il appartient à Georges Bassez, de Mons-en-Bareuil (selon l’ancienne manière d’écrire le nom de cette commune). Cette image est la cinq-cent-soixante-deuxième suivant la comptabilité établie, au jour le jour, dans le Facebook, « Cartes postales Mons », animé par Jacques Desbarbieux, ancien président de L’Association Historique et actuel président de l’Association Eugénies. Elle vient d’être acquise, via Internet, par un éminent collectionneur monsois qui nous a donné son aimable autorisation de la publier. Si l’on se réfère au site consacré aux anciennes fermes monsoises – animé par le même Jacques Desbarbieux – on dénombre vingt fermes sur la commune… mais pas celle de Georges Bassez ! Il est probable qu’il en existait quelques autres, en plus de celles qui sont répertoriées.
Mons-en-Barœul était, en 1914, une commune agricole d’à peine 6000 âmes avec de nombreuses fermes, entourant le bourg historique.
Elle était à l’image de cette France d’avant-guerre, où 56 % de la population vivait en territoire rural. En août 1914, au moment de la mobilisation, 3 700 000 paysans vont partir au front… 673 000 n’en reviendront jamais ! Quant aux chevaux, c’est plus d’un million qui vont perdre la vie, entre 1914 et 1918. « Aristo d’Hor », le Trait du Nord était un grand cheval, très puissant, sélectionné pour tirer les lourdes charrues de labour mais il était sans doute, à cause de son caractère calme, le cheval idéal pour traîner les canons sur le champ de bataille.
Si vous êtes intéressés par ce thème des fermes, vous pouvez consulter le dossier qui lui est consacré sur le blog « Jacques Desbarbieux – Eugénies » : http://fermesmons.blogspot.com/
Extrait du Blog de la mairie de Mons-en-Baroeul : « Faire mémoire »
A la ville, aux champs mais aussi à la guerre, les chevaux, les mules, les ânes demeurent, à l’époque, une composante essentielle de la logistique. Comme les hommes, ils sont massivement mobilisés dès août 1914. On a besoin d’eux pour déplacer les pièces d’artillerie légère, pour ravitailler en munitions les unités dispersées le long de la ligne de front, pour trimballer les cuisines roulantes… Là où les engins motorisés ne passent pas encore, l’animal, malgré les creux, les cailloux, la boue, trouve un chemin.
En arrière-plan des champs de bataille, des milliers de chevaux vont et viennent, nourrissant les hommes et leurs machines de guerre … Leur sort n’est alors pas différent de celui de ces hommes … Ils vivent les mêmes peurs, les mêmes supplices, les mêmes blessures, les mêmes morts