La Grand-Place de Lille, centre de la ville depuis plus de mille ans

La Grand-Place de Lille, centre de la ville depuis plus de mille ans.

La Grand-Place de Lille, centre de la ville depuis plus de mille ans.

La Grand-Place de Lille, centre de la ville depuis plus de mille ans

Lille et sa Grand-Place sont indissociables. Avec ses monuments, ses façades historiques, la Grand-Place est à la fois l’image touristique de la ville et le témoignage du siècle d’Histoire qui s’y est écoulé.

Les façades qui entourent l’endroit sont, pour la plupart, inscrites au registre des monuments historiques.

Le lieu s’est façonné dans son actuelle configuration au XVIIe siècle mais son origine est bien plus ancienne.  La ville de Lille n’est pas une cité antique. Même si on trouve sur son territoire des traces d’objets ou d’habitations, ici et là, à l’époque romaine, il n’y avait pas de ville. Des fouilles archéologiques réalisées en 1900 sur la place n’y révèlent que des sédiments sableux : aucune trace de poterie ou de tuile !  Les récits du premier millénaire sont plus de l’ordre de la légende que de faits vérifiables. A la fin du IXe siècle la Flandre est le théâtre des invasions normandes. Pour protéger la population, les premiers comtes de Flandres mettent en place un dispositif fortifié organisé autour d’une motte féodale, castrum, (actuelle place aux Oignons). A proximité, va se développer un marché protégé par une enceinte. C’est au début du XIe siècle que les premiers documents qui nous sont parvenus font mention de l’existence d’une ville. 

En 1054, on signale une expédition de l’empereur des Romains
Lille au XIe siècle, selon l’Agence de développement et d’urbanisme de la métropole lilloise

En 1054, on signale une expédition de l’empereur des Romains

Henri III. Elle est dirigée contre Beaudoin V, comte de Flandres, « réfugié dans son Castrum Islense » (château de Lille). Le premier grand document de l’histoire de Lille est la Charte de la Collégiale Saint Pierre (1066). Elle contient une foule de renseignements sur la configuration de l’embryon de ville qui existait là. Avec les documents historiques divers ultérieurs et même en observant le Lille d’aujourd’hui, on peut établir une typologie probable du Lille des origines. Autour de cette collégiale et de la motte féodale, un embryon de ville, (oppidum), s’organise. Lille, comme son nom l’indique est une île protégée de tous côtés par la Deûle et ses fossés. Une seconde paroisse – Saint Etienne- se développe en bordure de la place du marché, l’ancêtre de la Grand-Place. C’est le lieu des échanges économiques et des rassemblements populaires. Juste à l’extérieur de la ville, se trouve la paroisse voisine de Fins, avec l’église Saint-Maurice. C’est cette configuration particulière qui explique la raison de la naissance d’une ville de première importance à cet endroit. C’est le lieu de croisement des voies terrestres et maritimes. Quand on arrive du Sud, de l’Artois ou de Paris, on franchit un pont (au niveau de l’actuelle église Saint Maurice) qui traverse la Deûle. On accède ainsi à la Grand-Place, via la rue des Malades (l’actuelle rue Pierre Mauroy). Puis en traversant la place du marché, on s’engage dans la rue Esquermoise, avant d’atteindre la rue de la Barre où l’on rejoint la route de la Flandre maritime.

La plus grande partie du commerce des vivres et des biens emprunte la voie d’eau.
Lille au moyen-âge selon les Historiens.

La plus grande partie du commerce des vivres et des biens emprunte la voie d’eau.

Lille est le lieu de jonction de deux réseaux fluviaux de niveaux différents. La Haute-Deûle apporte les richesses des terres du Sud tandis que la Basse-Deûle communique en direction de La Lys, de L’Escaut, de Bruges (porte de l’Angleterre) et des autres capitales flamandes. Les deux ports de la Haute-Deûle (actuellement Quai du Wault) et de la Basse-Deûle (actuellement avenue du Peuple-Belge) sont très proches. Le transbordement des marchandises (grains, vin, sel, étoffes, etc.) entre ces deux pôles est l’une des clés du développement spectaculaire de cette ville, Isla, qui va devenir Lille, l’une des capitales des Flandres.

La Grand-Place aux alentours de 1600, Hospice Comtesse
La Grand-Place aux alentours de 1600, Hospice Comtesse

La Grand-Place va être un lieu d’échange commercial

et même recevoir une foire renommée dans toute l’Europe. C’est là que vont se croiser des commerçants venus de partout (anglais, gallois, flamands du Nord, castillans, catalans, italiens, français). En Europe du Nord, Lille est la foire plus renommée pour le commerce des laines anglaises. On peut y acheter – ou vendre des grains, du vin, du sel, des cuirs… La ville est aussi renommée pour son savoir–faire : construction des bâtiments, métiers de bouche, fèvres (travail du fer), cordiers, selliers, cuveliers, carliers et surtout teinturiers et tisserands qui produisent les draps les plus réputés. Il va falloir plusieurs siècles pour que la place prenne une forme qui ressemble à celle d’aujourd’hui.

Au XIe siècle c’est un lieu assez marécageux avec deux ilots, sur lesquels sera construit plus tard le Palais Rihour des Comtes de Flandres. Un peu plus loin, proche de la place, la paroisse Saint-Etienne s’élève au-dessus des eaux. Au XIVe siècle, la Deûle est canalisée et le sol est remblayé. On dégage ainsi la place du Marché. Elle est beaucoup plus grande que la place d’aujourd’hui. Au milieu, sont érigées une chapelle (la chapelle des Ardents) et une fontaine (la fontaine au Change). On la dénomme ainsi parce que c’est en cet endroit, en plein air, que s’effectuent les transactions boursières. C’est aussi sur cette place qu’ont lieu les tournois opposant les chevaliers les plus intrépides. Philippe le Bon, le Comte de Flandres, qui a fait construire le Palais Rihour, y brillait au début du XVe siècle. Ces joutes étaient plébiscitées par les Lillois de toutes les couches sociales. Sur un côté de la place, on construit la Halle Echevinale (1285), siège du Magistrat. Elle est surmontée de son beffroi symbole de l’autonomie de la ville. 

Située sur la place, la Halle Echevinale, à la même époque.
Située sur la place, la Halle Echevinale, à la même époque.

Les maisons lilloises de cette époque, sont étroites et à étage, comme celles d’aujourd’hui.

Elles sont bâties en bois avec un toit de chaume. Au XVe siècle on va remplacer la terre battue de la place par des pavés. C’est plus convenable et plus pratique pour le commerce. Au XVIe siècle (1566), du fait des risques de siège et d’incendies accidentels, le Magistrat impose de nouvelles normes de construction, en brique, grès et pierre. Progressivement, les nouvelles maisons vont remplacer les anciennes. Ce n’est pourtant qu’au XVIIe siècle que la place va adopter une configuration proche de celle d’aujourd’hui. Beaucoup des maisons de la Grand-Place d’aujourd’hui ont été construites ou modifiées à cette époque. Les maisons sont ordonnées en « rang », avec des pignons étroits serrés les uns contre les autres. Le Magistrat a édicté des règles strictes quant à la hauteur des édifices et la décoration des façades. Cela produit une belle unité qui concourt à la beauté du lieu. 

La place au XVIIIe siècle par le peintre Watteau, Hospice Comtesse.
La place au XVIIIe siècle par le peintre Watteau, Hospice Comtesse.

On va retrouver des principes similaires dans d’autres villes de la Région

notamment à Arras où les deux places (la « petite » et la « grande ») sont des lieux remarquables. Surtout, au début des années 1650, les Echevins lillois obtiennent l’autorisation d’édifier une bourse de commerce sur le modèle de celle d’autres villes de la Flandre.  Le nouveau bâtiment est construit au beau milieu de la place du marché qu’il va couper en deux. D’un côté, se trouve la petite place (où se trouve l’actuel opéra) et de l’autre… la grande place ! C’est de là que vient son nom, « Grand-Place ». Elle va le garder jusqu’à nos jours. Le plan du nouvel édifice sera logiquement confié à Julien Destré. Il est « le maître des œuvres de la ville » depuis une dizaine d’années.

C’est aussi un ancien fabricant de meubles (« escrigner ») ce qui explique peut-être le soin avec lequel il va décorer les façades dans la tradition de l’architecture anversoise.  Les travaux seront réalisés rapidement, de 1652 à 1653. Pourtant, il s’agit d’un bâtiment remarquable qui va changer la physionomie du centre-ville et contribuer pour des siècles à l’identité de la capitale des Flandres. Cette bourse est avant tout un lieu d’échanges et de commerce, mais c’est aussi un programme immobilier. Elle est formée de 24 copropriétés mitoyennes comportant chacune, un commerce, un atelier et un logement. En quelque sorte, c’est l’ancêtre de nos galeries marchandes aujourd’hui. Pour la ville, c’est d’abord une opération immobilière destinée à améliorer ses finances. 

La Vieille-Bourse coupe l'espace primitif en deux.
La Vieille-Bourse coupe l’espace primitif en deux.

Ce bâtiment, aujourd’hui, est quasiment dans l’état qui fut le sien en 1653.

Très dégradé dans les années 1840, dépourvu de ses sculptures effacées par le temps, sous l’impulsion de Frédéric Kuhlman, président de la Chambre de commerce de Lille, il fut rénové de fond en comble. Une nouvelle inauguration eut lieu 23 septembre 1853, en présence de l’Empereur, Napoléon III. Ces travaux, un siècle et demi plus tard, devront être renouvelés. A la fin des années 1980 un nouveau programme de rénovation va redonner au lieu son lustre d’antan. Il est à noter que ce bâtiment a gardé sa fonction des origines de commerce de proximité. Les échoppes faisant face à la Grand-Place, s’y pressent, en rangs serrés. La Vieille Bourse est l’un de ces bâtiments exceptionnels, qui fait du centre de la capitale des Flandres un lieu touristique plébiscité par de nombreux visiteurs étrangers.

Pas un film sur la ville sans que la Vieille-Bourse n'y figure.
Pas un film sur la ville sans que la Vieille-Bourse n’y figure.

En 1717, un nouvel immeuble est érigé sur cette place

en remplacement d’une boucherie. Il s’agit du Corps de Garde (aujourd’hui Théâtre du Nord). Le style français se substitue au style flamand et la pierre à la brique. Malgré son caractère inédit le bâtiment s’intègre parfaitement au style général de la Grand-Place. En 1792, l’un des fleurons de ce lieu historique, l’église Saint-Étienne, ruinée par le bombardement des Autrichiens qui font le siège de la ville, va disparaître. Elle ne sera jamais reconstruite. C’est de cet épisode que va naître l’un des symboles de cette Grand-Place, la statue de la Déesse. D’ailleurs l’autre nom désignant l’endroit est celui de « place de la Déesse » Cette colonne de la Déesse inaugurée, un demi-siècle après le siège, le 8 octobre 1845, célèbre la résistance héroïque des Révolutionnaires lillois face aux Impériaux étrangers. Certes, ce fut ces derniers, à court de munitions, qui levèrent le siège de la ville, mais à Paris comme à Lille, l’évènement fut célébré comme une grande victoire patriotique.

La place imaginée par le peintre Watteau en 1793, Il avait anticipé sur l'érection d'une statue sur une colonne.
La place imaginée par le peintre Watteau en 1793, Il avait anticipé sur l’érection d’une statue sur une colonne.

Du côté de la petite place…

Quelques années plus tôt, on avait investi le périmètre vierge de la « Petite Place », avec de nouvelles constructions. En 1783, on y avait érigé une salle de spectacle, à la fois théâtre et opéra, conçue dans un style antique, très en vogue à l’époque, par l’architecte Michel Lequeux. Hélas, rançon de la modernité et de l’avènement de l’électricité, ce beau temple dédié à l’Art va disparaître en flammes en 1903. Reconstruit au même emplacement de 1907 à 1913, il adopte le style néoclassique français. L’autre bâtiment remarquable, la Nouvelle Bourse de commerce construite de l’autre côté du boulevard Carnot menant à Roubaix et Tourcoing adopte résolument le style flamand. Bien sûr, d’aucuns vont faire remarquer que cet éclectisme détruit l’unité de l’endroit. L’ironie de l’histoire, c’est que ces deux bâtiments sont dus au même architecte, le facétieux Louis-Marie Cordonnier qui avait adopté ce stratagème pour tromper la mairie et son appel d’offres. 

Sur la Grand-Place, durant l'Occupation de la ville (1915).
Sur la Grand-Place, durant l’Occupation de la ville (1915).

En octobre 1914, le centre-ville est totalement dévasté

par le bombardement des troupes allemandes. La Grand-Place est relativement épargnée. Après-guerre on va détruire deux immeubles pour ériger le siège du quotidien régional, l’Echo du Nord. Construit en 1936, il deviendra celui du journal la Voix du Nord en 1944. Avec son style néo-flamand, il s’insère dans l’architecture de la place mais jure par ses énormes dimensions et le choix du béton comme matériau de construction.

La Grand-Place, au cours des siècles, a toujours été le lieu où les Lillois ont aimé faire société. Les marchés et les foires, les fêtes traditionnelles, les processions religieuses comme celle de Notre-Dame de la Treille, les défilés de Géants, le Carnaval, trouvaient leur point d’orgue sur cette place centrale. La Grand-Place à toutes les époques a été le lieu incontournable des fêtes,  des manifestations politiques ou de  l’organisation d’évènements éphémères. Avec le transfert, au début du XXe siècle, de la mairie et du beffroi dans un autre quartier, la place n’est plus le centre administratif de la cité.

Mais, elle a gardé la dimension symbolique d’expression de l’identité lilloise. Beaucoup soulignent que la Braderie du mois de septembre, unique en Europe, est une survivance des grandes foires du passé. Comme jadis, on y pratique le commerce comme en atteste le Furet du Nord, la plus grande librairie d’Europe ou les boutiques et restaurants qui la bordent. Depuis septembre 1944, l’endroit s’appelle officiellement « place du général de Gaulle ». Le Grand homme est né à quelques hectomètres de l’endroit. Toute sa vie il aura gardé des habitudes dans le quartier. Mais beaucoup de Lillois, continuent à l’appeler la « Grand-Place », comme au bon vieux temps de l’année 1653.

place du général de Gaulle

Version simplifiée :

place du général de Gaulle

Lille et sa Grand-Place sont indissociables. Avec ses monuments, ses façades historiques, la Grand-Place est à la fois l’image touristique de la ville et le témoignage du siècle d’Histoire qui s’y est écoulé

Les premiers documents attestant de l’existence de Lille datent du début du XIe siècle. En 1054, Henri III, empereur des Romains, assiège le Castrum Islense » (château de Lille) de Beaudoin V, comte de Flandres. En 1066, la Charte de la Collégiale Saint Pierre nous renseigne sur la ville du moyen-âge.  La Lille primitive, comme son nom l’indique, est une île protégée de tous côtés par la Deûle et ses fossés. Ce qui explique sa naissance, c’est le croisement, à cet endroit, des voies terrestres et maritimes. La route entre le Sud (Artois, région Parisienne) et la Flandre maritime franchit la Deûle au moyen d’un pont situé au niveau de l’actuelle église Saint-Maurice.

Le commerce d’alors emprunte surtout les voies fluviales.

Lille est le lieu de jonction de deux réseaux de niveaux différents : la Haute et la Basse-Deûle. Ainsi l’Europe du Sud et celle du Nord vont-elles pouvoir commercer à travers ce passage obligé. Le transbordement des marchandises (grains, vin, sel, étoffes) entre les deux ports (actuellement quai du Wault et avenue du Peuple Belge) est l’une des raisons du développement spectaculaire de cette ville, Isla, puis Lille, devenue bientôt l’une des capitales des Flandres.

Plan de Lille, au moyen-âge.
Plan de Lille, au moyen-âge.

La Grand-Place va être un lieu d’échange commercial renommé dans l’Europe entière.

C’est là que vont se croiser des commerçants venus de partout (anglais, gallois, flamands du Nord, castillans, catalans, italiens, français). On peut y acheter – ou vendre – des grains, du vin, du sel, des cuirs… Lille est aussi renommée pour son savoir–faire. Les  teinturiers et tisserands produisent les draps les plus prisés de l’Europe du Nord. La place du Marché est beaucoup plus grande que la Grand-Place d’aujourd’hui. Au milieu, sont érigées une chapelle (la chapelle des Ardents) et une fontaine (la fontaine au Change), l’ancêtre de la Bourse où, en plein air, s’effectuent les transactions financières.

Sur la place du marché, avant la construction de la bourse...
Sur la place du marché, avant la construction de la bourse… Bibliothèque municipale de Lille.

La place accueille aussi les tournois opposant les chevaliers les plus intrépides.

Les maisons de l’époque sont en bois avec un toit de chaume. Au XVIe siècle, le Magistrat, soucieux d’éviter les incendies, impose de nouvelles normes de construction. Désormais, les maisons doivent adopter la brique, le grès ou la pierre. Progressivement, elles vont remplacer les anciennes. Ce n’est pourtant qu’au XVIIe siècle que la place va adopter une configuration proche de celle d’aujourd’hui. Au début des années 1650, les Echevins lillois obtiennent l’autorisation d’édifier une bourse de commerce.  Le nouveau bâtiment est construit au beau milieu de la place du marché et va la couper en deux. D’un côté, la petite place (où se trouve l’actuel opéra), de l’autre… la grande place ! C’est de là que vient son nom, « Grand-Place » qu’elle va garder jusqu’à nos jours. Le plan du nouvel édifice est confié à Julien Destré. Les travaux seront réalisés rapidement, de 1652 à 1653. Pourtant, il s’agit d’un bâtiment remarquable qui va changer la physionomie du centre-ville et contribuer pour des siècles à l’identité de la capitale des Flandres. 

La bourse selon une gravure d'époque
La bourse selon une gravure d’époque, Bibliothèque municipale de Lille.

Cette bourse est un lieu d’échanges et de commerce, mais c’est aussi un programme immobilier. Elle est formée de 24 copropriétés mitoyennes. C’est l’ancêtre de nos galeries marchandes d’aujourd’hui. Pour la ville, c’est surtout une opération immobilière, apte à améliorer ses finances. Grâce à des rénovations successives, ce bâtiment n’a guère changé aujourd’hui. La place est un lieu touristique plébiscité par de nombreux visiteurs étrangers.

En 1792, l’église Saint-Étienne, l’un des fleurons de ce lieu historique est ruinée par le bombardement des Autrichiens qui font le siège de la ville. Elle ne sera jamais reconstruite. C’est de cet épisode que va naître l’un des symboles de cette Grand-Place, la statue de la Déesse, d’où son autre nom : « place de la Déesse » Cette dernière célèbre la résistance héroïque des révolutionnaires lillois face aux Impériaux. 

De nos jours la colonne et sont bassin sont des lieux de repos
De nos jours la colonne et sont bassin sont des lieux de repos…

La Grand-Place, au cours des siècles

a toujours été le lieu où les Lillois ont aimé faire société. Les marchés, les foires, les fêtes traditionnelles, les processions religieuses, les défilés de Géants, le Carnaval, trouvaient leur point d’orgue sur cette place. Au début du XXe siècle, malgré le départ de l’Hôtel-de-Ville dans un autre quartier, la place garde cette dimension symbolique d’expression de l’identité lilloise. Beaucoup soulignent que la Braderie du mois de septembre, unique en Europe, est une survivance des grandes foires du passé. Comme jadis, on y pratique le commerce comme en atteste le Furet du Nord, la plus grande librairie d’Europe ou les boutiques et restaurants. Les Lillois sont très attachés au cœur de leur cité. Depuis septembre 1944, le lieu s’appelle officiellement « place du général de Gaulle ». Le Grand homme est né à quelques hectomètres de l’endroit. Toute sa vie il aura gardé des habitudes dans le quartier. Mais beaucoup de Lillois, continuent à l’appeler la « Grand-Place », comme au bon vieux temps de l’année 1653.

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Gloire et malheurs du Palais Rihour, ancienne résidence des Comtes des Flandres

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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