Fernande Musslin

Avec Fernande et Bernard qui, il y a 42 ans, ont fondé  » La Choucroute « 

 La soirée traditionnelle avec danse et repas alsacien (dénommée « La Choucroute », en langage Monsois) est désormais une véritable institution.

Fernande et Bernard Musslin
Fernande et Bernard Musslin

Elle réunit, maire de la commune et conseil municipal en tête, beaucoup d’habitants de la ville nouvelle comme des anciens quartiers. Sa toute première version, en 1971, a eu lieu grâce à l’initiative de Fernande et Bernard Musslin. Ils vont fêter leurs 60 ans de mariage l’an prochain et n’ont raté aucune édition de cet évènement du début février. À eux deux, ils totalisent 84 ans de « Choucroute ». Ils en sont à la fois les artisans et l’emblème.

FernandeAu début des années 70, Fernande, jeune professeur de la région de Mulhouse vient d’être nommée dans un collège nouvellement construit, à Mons en Baroeul, le collège Descartes. « Je fréquentais la paroisse, Jean Bosco, nouvellement créée dans le nouveau quartier », se souvient-elle. « Elle était particulièrement désargentée. C’est ainsi que, pour améliorer ses finances, j’ai été amenée à proposer d’organiser un repas alsacien à base de choucroute… »

Mais, de l’idée à l’action, il y a un long chemin à parcourir. « Je n’avais jamais cuisiné la moindre choucroute de toute ma vie », poursuit Bernard. « Cela a été l’occasion d’apprendre. Je suis parti avec la Peugeot familiale et une grande remorque en direction de Rixheim, près de Mulhouse pour ramener la choucroute, le collier fumé et les saucisses » Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Bernard ramène sans encombre sa précieuse cargaison jusqu’à Mons en Baroeul. Aussitôt le voici qui s’affaire aux cuisines. Il vient 100 convives : exactement le nombre de portions chargées dans la remorque. Ce premier repas a lieu dans l’ancienne église Jean Bosco, en bois, reconvertie en salle paroissiale et qui a été démolie depuis. « On a gagné 1 million d’anciens francs », s’extasie Bernard, « une sacrée somme ! »

Salle du Fort de Mons en Baroeul

Fernande et Bernard ont organisé cette soirée choucroute pendant près de 40 ans. Il y a cinq ans, ils ont passé la main à une équipe de jeunes, dynamiques, réunis dans l’ACTE, une association caritative qui travaille au profit des enfants des écoles roumaines. Dans cette édition 2013, il est venu 850 personnes. C’est le record absolu de tous les temps. La salle et les cuisines ne peuvent d’ailleurs guère en accepter beaucoup plus. « Avant, les gens venaient souvent au dernier moment, en fonction de leur humeur », explique Bernard. « Maintenant, ils payent très longtemps à l’avance pour être bien certains qu’on leur réserve une place. C’est un rendez-vous qu’ils ne voudraient rater, pour rien au monde ! ». « Ce repas alsacien, c’est vraiment un moment particulier pour les monsois », conclut Fernande. « Les gens viennent de tous les quartiers. On arrive à rassembler  des gens de toutes les générations, de tous les milieux sociaux et tout se passe dans la bonne humeur et la convivialité ».

On souhaite à Fernande et Bernard beaucoup d’autres « Choucroutes » festives et heureuses.

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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