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Marcel Pinchon, héros de la seconde Guerre Mondiale

Marcel Pinchon, héros monsois du début de la seconde Guerre mondiale est honoré à chaque cérémonie du souvenir. Un monument commémoratif rappelant son sacrifice est érigé près de l’église.

Marcel Pinchon est né en 1910. Au début de la Guerre, il est déjà trentenaire. Il a fait des études et est promis à une vie tranquille. Mais, en 1939, la Guerre est déclarée. Officier de réserve (il a le grade de Lieutenant), il est mobilisé. Vu son âge et ses compétences, on lui propose un poste d’instructeur en Bretagne. Il refuse : « J’ai choisi. Je ne regrette rien », écrit-il. « La place d’un officier de trente ans n’est pas à l’arrière et celui qui a accepté les gallons en temps de paix, doit savoir les honorer en temps de guerre. » Marcel Pinchon est nommé à Solre, dans l’Avesnois. Il commande un détachement déployé sur une ligne fortifiée depuis le blockhaus des Garennes. C’est une forteresse semblable à celles de la ligne Maginot. L’heure est grave : le Petit Parisien écrit : « Nos troupes doivent tenir coûte que coûte. Le sort de la patrie dépend de la bataille gigantesque commencée hier matin dans la région de Maubeuge ». 

Le blockhaus des Garennes et ses hommes

Le 17 mai 1940 la ligne de fortifications est atteinte par les Panzers du Maréchal Rommel. Le combat est inégal, mais, se rendre, ne fait pas partie du vocabulaire de l’officier de réserve. Il se battra coûte que coûte et quel qu’en soit le prix. Dans le blockhaus des Garennes, la situation est critique. Dès le début de l’assaut, la seule arme efficace, le canon de 37 antichar s’est enrayé. On tente de le réparer et de retarder l’ennemi à l’aide d’une mitrailleuse. Le blockhaus sous le coup des canons des blindés est devenu un enfer irrespirable. Alors que le canon de 37 vient tout juste d’être réparé un obus pénètre par le créneau et explose. C’est la fin. Un seul de ses hommes, grièvement blessé, parviendra à s’enfuir et survivra. Marcel est enterré dans le cimetière de Solre. L’armée allemande lui rendra les honneurs militaires. La famille obtient l’autorisation de rapatrier le corps au cimetière de la commune. Le 5 juillet 1940, on procède à l’exhumation du corps. Le retour à Mons s’effectue dans une modeste camionnette commerciale. Le lendemain aura lieu la messe funèbre. L’église ne sera pas assez grande pour accueillir la foule accourue de toute la métropole. Quelques années plus tard, une stèle surmontée d’un buste sera érigée sur le Parvis Jean XXIII, entre l’église et le monument. Chaque année, le 8 mai et le 11 novembre une courte cérémonie d’hommage a lieu devant ce monument.

Inauguration de la stèle, après la Guerre
Le 8 mai 2024 un hommage est toujours rendu au soldat.

Un commentaire

  1. Bonjour et merci de célébrer la mémoire de ce jeune lieutenant et de ses camarades. Bonne journée. Stéphane

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