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Mons-Stratford-upon-Avon, dix ans d’un jumelage réussi.

Au collège privé Lacordaire, depuis des années, on met l’accent sur l’apprentissage des langues étrangères. Il existe différents moyens d’y travailler. Le jumelage en est un.

En 2014, la première expérience de jumelage de l’établissement est mise en place avec l’Angleterre. Le collège Lacordaire s’associe avec le collège de Stratford-upon-Avon. C’est une petite ville du Warwickshire, là où est né William Shakespeare. Il s’agit d’un collège public de 1600 élèves… soit environ le double de l’établissement monsois. Comme c’est toujours l’usage en Angleterre, il va de la sixième à la terminale. Chaque année, 25 élèves français rejoignent Stratford. Ils sont accueillis dans les familles de leurs correspondants. Puis, à leur tour, les petits britanniques traversent le Channel, en sens inverse. Ils peuvent ainsi goûter à la douceur de vivre à la française ainsi qu’aux petits plats. Si la pratique de la correspondance couvre la durée de la scolarité, les échanges annuels se font toujours au niveau de la classe de quatrième. 

Pour célébrer les dix ans de jumelage, la professeure de français, Béatrice Dalleau-White

et le chef d’établissement du collège de Stratford, Neil Wallace, étaient du voyage. C’est déjà eux qui étaient venus à Mons, en 2014, pour le lancement du jumelage. Si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Baroeul et de l’Avon, ils n’ont pas bougé, déployant toujours la même énergie. Pour les élèves, c’est une fête de pouvoir se retrouver, surtout après une période de Covid délicate. 

« C’est un peu plus compliqué de réunir 25 élèves motivés durant les 4 ans d’étude », explique Béatrice Dalleau – White. « En Angleterre si le Français est obligatoire en sixième, ensuite il est optionnel. Il ne reste plus que 60 élèves par niveau de classe. Mais, on y parvient. »

Le contact direct entre les élèves et très important », poursuit Christophe Baudry, le professeur d’anglais et fondateur de l’événement. « On sent une ambiance amicale et festive pour partager un repas, un bon moment, un voyage… Il y a une réelle motivation pour tous ces élèves à pouvoir s’exprimer dans une langue qui n’est pas la leur. » Cet anniversaire des dix ans de jumelage a été l’occasion d’une grande fête, réunissant les directeurs, les professeurs et les élèves des deux établissements.

Sylvain Milon, le nouveau chef d’établissement du collège Lacordaire.

Samuel Canonne, l’ancien directeur du collège Lacordaire est parti au collège Saint-Exupéry de Roubaix, tandis que le directeur de cet établissement, Sylvain Milon, est venu prendre le poste de Mons. Ce chassé-croisé n’est pas banal. « J’avais envie de mobilité et Samuel Canonne était dans le même cas », explique Sylvain Milon. « Malheureusement, Il n’y avait aucun poste disponible, alors, le Diocèse nous a proposé, si nous en étions d’accord, de permuter. » Sylvain Milon est en poste dans l’établissement monsois depuis le 16 août 2023. Il a eu le temps de se forger quelques idées sur le collège Lacordaire. « Il y a une certaine hétérogénéité des élèves, mais cela se passe bien », estime-t-il.  « C’est un collège exigeant mais pas élitiste avec une équipe pédagogique qui a du talent. » Sylvain Milon souligne aussi l’investissement de ses professeurs au service des élèves.  Ils ne comptent pas leurs heures et fourmillent d’idées étonnantes qui rendent les élèves meilleurs. Outre les matières fondamentales, l’établissement est tourné vers les arts (Art du cirque, Club théâtre etc.), une orientation qu’il entend poursuivre. Les langues étrangères – avec leurs opérations de jumelage en direction de la Grande-Bretagne ou de l’Allemagne – sont une autre orientation. Elle continuera à se développer. Sylvain Milon a entamé des discussions avec le groupe Ozanam. : « Il s’agit d’une recherche de synergies », explique-t-il. « À terme, j’espère que ce partenariat pourra se transformera en fusion et que Lacordaire fera partie du groupe Ozanam. »

Galerie :

Les deux chefs d’établissement.
Les deux professeurs de langue étrangère.