Portraits croisés, le carrefour de la Sablière, Mons-en-Barœul (59370)

Un peu après 1900, cet axe qui mène de Lille à Roubaix s’appelait la Rue de Roubaix.

Elle était empruntée par le tramway qui reliait les deux villes, le « F », dont on voit ici une rame en direction de Lille. Cette route était aussi le lien des deux communes par les autres moyens de transport. Le photographe a posé son pied devant le carrefour de la Sablière, à l’intersection des rues de Roubaix, Mirabeau et de l’avenue de la Sablière. À cette époque les intersections – qui desservaient deux rues à la fois – étaient prises d’assaut par les commerces de proximité. Celui de gauche est la pharmacie Parsy tandis que celui d’en face est l’estaminet Castille. Le photographe a embauché les habitants de la rue comme figurants : le pharmacien et sa cliente, les habitués du café, deux gamins qui poussent un chariot et la ribambelle des enfants des deux écoles proches : Rollin pour les garçons, Sévigné pour les filles. Au fond de la rue, on aperçoit le bâtiment des douanes.

Aujourd’hui, la rue principale s’appelle la rue du général De Gaulle.

Les bâtiments d’angle n’ont guère changé si ce n’est dans leur destination : celui de droite est devenu une habitation tandis que la pharmacie s’est transformée en agence immobilière. Le tramway n’existe plus il a été remplacé par l’autobus de la ligne 13 qui va de Lille-Fives à l’Hôtel de ville de Villeneuve-d’Ascq. C’est pourquoi, au lieu d’aller tout droit vers Lille, le bus tourne à gauche vers la station de métro Mons-Sarts, avant de se rendre à Fives. En cette époque d’épidémie, la circulation routière sur cet axe entre Villeneuve-d’Ascq et Lille s’est considérablement réduite. Les piétons qui traversent le carrefour viennent pour la plupart de la station de métro proche. Ils se rendent à l’hôtel Formule 1, situé au fond de l’avenue de la Sablière. Au fond de la rue, le monument aux morts a remplacé l’hôtel des douanes.

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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