Portraits croisés : le quartier de l’ancienne mairie, 59370

Le quartier de l’ancienne mairie

Avant-guerre

Depuis le milieu des années 1920, la rue qui passait devant l’ancienne mairie s’appelait, rue Daubresse-Mauviez… Avant ça, c’était la route de Roubaix, car c’était le chemin pour aller de Lille à Roubaix. D’ailleurs, les tramways qui assuraient la liaison entre ces deux villes partageaient la chaussée avec les autres usagers. On trouve quelques maisons particulières comme les deux, à droite de l’image, mais, pour le reste la rue est surtout bordée de commerces. Le premier est un tailleur : les établissements Pottier. Puis, avec son fronton, c’est le café de la Mairie. Quelques années plus tard, pendant la guerre, ce café sera un refuge pour les militaires en cavale et un lieu de résistance à l’occupant. Puis, vient la mairie avec sa pendule monumentale et enfin de nombreux commerces. On trouvait de tout à cette époque : des cafés, des boulangers, des bouchers, des épiciers, des librairies, des modistes, un électricien. Il s’agissait du centre du bourg et de la rue commerçante de la ville.

Le quartier de l’	ancienne mairie n’est plus du tout comme avant, mais il n’est pas non plus totalement différent…

Aujourd’hui

La rue a changé de nom. Depuis la Libération elle est devenue la rue du général de Gaulle. Le tailleur a été remplacé parune boulangerie, il y a plus d’un demi-siècle. Malgré le prix exponentiel de l’électricité, indexé sur le gaz – qui est de plus en plus cher – elle tient le coup, pour l’instant ! Mais, elle est la seule, désormais, de toute la rue. Le café de la Mairie sert des repas le midi comme au bon vieux temps. La mairie a été déplacée dans un autre quartier et le local est devenu un lieu de réunion et d’animation pour les différentes associations du coin. La pendule n’est plus là mais devrait revenir un de ces jours. Les vieux commerces d’antan ont quasiment tous disparu. Il reste une pharmacie, un café, un kebab, une pizzeria… La rue du général de Gaulle devenue un temps le quartier des banques est en mutation. Beaucoup, depuis ont mis la clé sous la porte, leur local est devenu un office notarial, voire une épicerie bio, pendant quelques temps. L’autobus a remplacé le tramway. On peut l’apercevoir de temps en temps. Mais il ne va plus ni à Roubaix, ni à Lille… seulement à Villeneuve d’Ascq, la commune voisine…

Bonus :

Dans les années 1960…

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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2 commentaires

  1. Dans les années 50 et 60, j’allais sur la Grand’route, faire les courses alimentaires (chez Sagot). Il y avait un coiffeur, la librairie (chez Deberny), un laboratoire d’analyses médicales, un plombier (Mr Sudrier dont l’épouse était institutrice à l’École Sévigné) ,une droguerie Hondekin et d’autres dont je ne me souviens plus…Je viens encore souvent à Mons, où habite encore une partie de ma famille, mais, pour moi, la « grand’route a perdu son charme.

  2. La photo ancienne de Mons me rappelle ma jeunesse où j’allais voir mon grand-père Pierre Pottier, tailleur, qui confectionnait avec son frère Louis, tous les costumes « sur mesure » des employés du tramway et du mongy Lille-Roubaix-Tourcoing. C’était avant la guerre. Dans la salle derrière le Café de la Mairie, une fois par mois, il y avait la distribution des tickets de ravitaillement. C’était mon autre grand-père, Edmond Legay, qui supervisait la distribution, étant employé de la mairie.

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