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Patrick Ramskindt, hormis une parenthèse, à Cannes, sur la Côte d’Azur, a toujours habité la commune.

Patrick Ramskindt
Patrick Ramskindt

Actuellement, on le trouve dans le nouveau Mons, chez sa mère malade, dont il s’occupe désormais. Il a l’amour des chats. Il y en a quatre à la maison et Patrick a installé plusieurs niches dans le jardin. Les félins de passage peuvent venir se nourrir et s’abriter des intempéries. Patrick a longtemps exercé le métier de peintre en bâtiment tout en cultivant une passion pour la photographie. « J’ai commencé tout gamin », se souvient-il, « mon premier appareil photo a été celui de Pif-gadget. Je suis passé au Rollei, puis au Zénith. Depuis une vingtaine d’années, fidèle au Canon, j’en ai usé plusieurs exemplaires ». Patrick envisageait une reconversion professionnelle et était sur le point de s’établir, à plein temps, comme photographe. Il avait engagé des démarches pour suivre une formation quand, en 2009, un accident sérieux est venu briser ses rêves. «J’étais en train de faire un reportage », témoigne-t-il, «quand je me suis aperçu que je j’avais oublié comment on fait pour prendre une photo. Je ne savais plus rien de ce qu’il fallait faire.». Son médecin le dirige vers l’hôpital Salengro, en neurologie. Le diagnostic tombe bientôt, « il s’agit d’un AVC et, malheureusement, ce n’est pas le premier» lui dira-t-on. « C’est à cause de la clope tout ça », commente Patrick. « J’ai fumé plus de deux paquets par jour pendant plus de 30 ans.».

Patrick Ramskindt et son chat
Patrick Ramskindt et son chat

Patrick se rend compte, très vite que, depuis son accident, les choses sont devenues différentes. Il éprouve des difficultés en lecture, en écriture, pour l’attention et la mémoire. Il travaille désormais avec un orthophoniste. Malgré tout, il se débrouille avec Internet. Ancien fan d’Elvis Presley, il a beaucoup surfé sur les sites américains. L’idole descendait d’une famille de confédérés américains. C’est ainsi qu’il a fait la connaissance de Tripp, un citoyen de  Richmond (Virginie), dont les aïeux ont écrit quelques  pages de l’histoire de la guerre de sécession.   Les deux compères ne parlent pas un traitre mot de leurs langues respectives, mais communiquent à l’aide d’un traducteur automatique. Tripp est un spécialiste du Blue Grass et du Hillbilly, deux styles de musique que le français apprécie aussi beaucoup. L’an dernier, Patrick a franchi le pas et s’est rendu à Richmond. Cette année il y retourne. Tripp  doit l’emmener visiter Appotomax, un petit village où s’est déroulé une des grandes batailles de la guerre de sécession. Le 3 juin, il sera de retour à Richmond où, comme chaque année, on célèbrera la naissance de  Jefferson Finis Davis, le chef des confédérés. Patrick prendra des photos de la ville et de la cérémonie qui alimenteront les sites internet de ses amis américains. Enfin, il reviendra à Mons pour poursuivre d’autres rêves.

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