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« On n’a pas tous les jours 100 ans », Henri Despeghel est reçu à l’Hôtel de ville

Henri Despeghel vient tout juste de dépasser le siècle. C’est une belle performance ! Mais c’est aussi pour « l’ensemble de son œuvre » que Rudy Elegeest, le maire et Françis Bossut, le premier adjoint avaient mis les petits plats dans les grands pour recevoir leur « centenaire ».

Henri, bon pied, bon œil .
Photo, Alain Cadet

En général, les réceptions à la mairie sont réservées aux visiteurs venus de très loin. Cette année, on a vu passer pas mal de Chinois, quelques Anglais ou Belges, à la rigueur un Lillois. Mais pas de Monsois ! Henri ne pouvait rater l’invitation. Son domicile, situé au n°59 – cela ne s’invente pas – de la « résidence de l’Hôtel de Ville », est situé à moins de 100 m de l’entrée de la mairie !

Henri est venu accompagné de son épouse, Renée, qui reçoit un beau bouquet de fleurs de la part de la section des Anciens combattants
Photo, Alain Cadet

L’histoire d’Henri, c’est celle du siècle écoulé. Il est né juste après la Grande guerre. Ses parents décèdent dans un tragique accident. Il est placé à l’Assistance Publique. Dès l’âge de 14 ans, il rejoint une ferme de Cassel, comme ouvrier agricole. Ni vacances, ni jours fériés, il travaille tous les jours de la semaine y compris le dimanche mais, ce jour-là, le matin, il est autorisé à s’absenter deux heures pour assister à la messe dominicale. Un beau jour, Henri profite de l’occasion pour s’engager dans l’armée. C’est comme ça que le 14 juillet 1939, il participe au défilé sur les Champs-Élysées. En 1940 il est à Sedan avec son régiment quand l’armée d’Hitler attaque. Il est fait prisonnier. Pendant cinq ans de captivité il va reprendre son ancien métier dans une ferme l’Est de l’Allemagne. En 1945 il est libéré par les Russes.

Renée, Henri et leurs arrière-petits-enfants
Photo, Alain Cadet

Il fait connaissance de sa femme Renée et se marie en 1947. De ces 72 ans d’union va naître une belle famille : un fils, deux petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants. Henri va faire beaucoup de métiers : la cordonnerie, l’enfournage des pièces dans une briqueterie, chauffeur-livreur et pour finir, docker professionnel sur le port de Dunkerque. C’est là que renversé par un engin de chantier, il frôle la mort. Mais l’homme est coriace ! Aujourd’hui, cela fait presque 40 ans qu’il est à la retraite, à Mons-en-Barœul. Tous les jours de la semaine sauf le week-end, il est un pilier de la partie de belote du foyer Douliez. Imaginez, le nombre de parties que cela peut représenter !

Henri, félicité par le maire, Rudy Elegeest
Photo, Alain Cadet

Henri est de toutes les grandes manifestations de la commune : les « Cérémonies du souvenir » au monument aux morts… les repas et voyages des aînés. Sa prestance et son énergie en imposent. Pour ses contemporains, Henri est une raison de croire en l’avenir.

Galerie

Avec le premier adjoint, Françis Bossut, particulièrement présent dans les cérémonies du souvenir, Photo, Alain Cadet
Le discours du président de la section des Anciens combattants, Photo Alain Cadet
Dans la famille également, on prononce des discours, Photo Alain Cadet
Mariés depuis 1947, Photo Alain Cadet
Avec les petits-enfants et les arrière-petits-enfants, Photo Alain Cadet
Le mercredi suivant, au foyer Douliez, un repas a été organisé en l’honneur du “centenaire”, Photo Alain Cadet
Décidément, “On n’a pas tous les jours cent ans !”, Photo Alain Cadet