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Jeanine : Sérénade pour une centenaire, 59370

On n’a pas tous les jours cent ans ! Si on a la chance d’arriver jusque-là, cela se fête !  L’anniversaire de Jeanine Bauvilain aura été un grand moment d’émotion dont elle se souviendra longtemps.

Jeanine est née le 14 mai 1924, à Soissons, dans L’Aisne. C’est une circonstance particulière qui va la conduire de sa Picardie natale vers la région de Lille, dans le nord de la France.  Juste après-guerre, Maurice, celui qui devait devenir son mari, se rend à Soissons chez un camarade du régiment. Il vient tout juste d’être libéré après quatre années de captivité en Allemagne. Ce fut le sort de beaucoup de soldats de l’armée française. Maurice est cheminot à Lille. Il va ramener Jeanine dans ses bagages. Très vite les deux jeunes-gens vont se marier. Le couple va aller habiter chez une tante, à Mons-en-Barœul, une commune de la banlieue lilloise.  Au début des années 1950, ils vont faire l’acquisition d’une petite maison. Elle est située, rue Franklin, dans le cœur du Haut-de-Mons. Elle a coûté un million de centimes, une somme toute ronde que l’on retient facilement. Ils vont y vivre heureux jusqu’en 1980, l’année où Maurice va quitter ce monde. C’est dans cette maison que le couple va élever leurs cinq enfants-  une fille et quatre garçons –  dont trois, Claudine, Georget et Philippe sont toujours vivants. Jeanine y habite toujours. Pour cet anniversaire exceptionnel, les enfants, les petits enfants, les arrière petits-enfants et toute la famille s’étaient réunis dans la petite maison de la rue Franklin. 

 Ils étaient tous venus, ils étaient tous là, il y avait même le fils de l’ancienne voisine d’origine sicilienne, Giuseppe Salamone, revenu du quartier l’Île-de-France, dans le Nouveau Mons, où il habite désormais.  Il y avait également des invités d’exception : Rudy Elegeest, le maire de la commune et son adjointe aux aînés, Brigitte Adgnot avec un magnifique bouquet de fleurs. 

Le voisin de Jeanine, Philippe Roelants, est aussi le secrétaire de l’Orphéon Jazz Band Circus, une fanfare bien connue des riverains de la rue Franklin. Chaque dernière semaine du mois de janvier, la formation vient donner une aubade devant la maison de Philippe. Cela fait quarante ans que Jeanine ne rate aucun de ces concerts improvisés. Elle n’aurait jamais imaginé que tous ces musiciens auraient pu venir spécialement pour jouer une sérénade en son honneur, le jour de ses cent ans ! Cela lui a procuré beaucoup d’émotion. « J’ai vu une grosse larme couler. Pendant toute son existence, j’ai rarement vu ma mère pleurer », confie Philippe, l’un de ses fils. 

Pour Jeanine, ce concert improvisé a été un grand moment. Elle se sent bien et mène sa maison comme depuis toujours, faisant elle-même la cuisine et le ménage. Elle dit : « Tout ne marche pas bien, mais dans l’ensemble, je ne me plains pas ! » Le maire était très content d’avoir une nouvelle centenaire en si bonne santé dans sa commune.  La famille était ravie. Pour les musiciens, c’était un beau moment festif, empreint d’humanité. Un seul bémol, pendant tout le concert, la pluie n’a pas cessé de tomber. Ce fut un anniversaire bien arrosé.  Toute l’assemblée s’est repliée dans l’une des maisons pour un apéritif festif.

Galerie :

Un anniversaire bien arrosé
Un public nombreux et de qualité.
Sourions sous la pluie
Le Staff Photo.
Les parapluies de Mons
Orphéon Jazz Band Circus.

Sujet voisin :

On n’a pas tous les jours cinquante ans : L’Orphéon-Jazz-Band-Circus

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