Portraits croisés, le carrefour Louis Braille, Gutenberg, et les anciennes filatures, 59370

Portraits croisés, le carrefour Louis Braille, Gutenberg, et les anciennes filatures, 59370

L’histoire débute dans les années 1840 lorsque monsieur Delebart épouse une demoiselle Mallet. L’entreprise Delebart-Mallet va naître de cette union. Elle va écrire une belle page de l’aventure des filatures industrielles du Nord. Ses usines ne vont pas compter moins que 200 000 broches. En 1914, à l’angle des rues Louis Braille et Gutenberg, elle implante cette nouvelle filature de Mons-en-Barœul. C’était vraiment une drôle d’idée car, à cette époque, l’Occupant allemand démantèle systématiquement les industries du Nord. Après-Guerre l’activité repart de plus belle. Les estaminets des portes de la filature aussi…, « Le Chalet, La Paix », famille Lefebvre et « Le Gutenberg », famille Decooman. En sortant des ateliers, on ne peut pas les rater. Ils sont à l’image du bâtiment industriel voisin, florissants !

Mais, dans les années 1950, les filatures Delebart-Mallet filent un mauvais coton. Dès le début du XXe siècle elles avaient laissé entrer dans leur capital un représentant de la perfide Albion, « The Fine Cotton Spinners and Doublers » lui-même lié au groupe « Courtaulds ». Sur fond de jeu de Monopoly et de délocalisation, l’industrie textile du Nord périclite. L’usine de Mons ferme ses portes en 1961. Le lieu est ensuite en partie occupé par les usines Peugeot. Mais, Peugeot ferme à son tour. Une partie des bâtiments deviennent le siège du Secrétariat général pour l’administration de la police, Lille (SGAP), tandis que la partie visible sur la photo, se transforme en une zone de logistique pour plusieurs entreprises. Il y a quelques années, les chauffards d’ici et d’ailleurs sévissaient, rue Gutenberg. Mais depuis, des ralentisseurs ont été installés et cette rue, plus calme, est désormais en « zone 30. » 

Bonus :

La circulation de la rue Gutemberg en 2017, analysée par le journal La Voix du Nord

Dans le sens Fives-Mons, un tiers des 2 560 véhicules légers (voitures et motos) contrôlés dépassent la limite de 50 km/h. De nuit, entre 22 h et 6 h, le taux d’infraction grimpe à 48 %. Sur une journée, 7 % des véhicules roulent à plus de 70 km/h.

Dans le sens Mons-Fives, plus emprunté, même topo. 35 % des 3 331 véhicules mesurés dépassent la vitesse maximale en journée, et 52 % la nuit. Ici, 8,5 % du trafic a été contrôlé au-delà des 70 km/h.

Dans les deux sens, des pointes à 100 voire 110 km/h ont été enregistrées. Dont une signée par un poids lourd.

Les camions, de fait, ne sont pas en reste : dans le sens Mons-Fives, 38 % d’entre eux enfreignent la limitation en journée, et 50 % durant la nuit.

Vitesses mesurées le 15 décembre 2017.

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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