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Quand « Lénine-Renaud », accroche ses toiles musicales à la salle Allende, 59370

Le spectacle du groupe « Lénine-Renaud tiré de son dernier album, “Le petit musée de Lénine Renaud”, a fait étape, le dernier jour du mois de janvier, à la salle Allende.

Cet album et le spectacle qui en est dérivé constituent un projet ambitieux : douze chansons inspirées par douze œuvres magistrales, choisies dans les musées de tous les pays du Monde où se trouvent exposés les peintresde toutes les époques. La plupart des œuvres retenues sont des tableaux très célèbres, de « La Chute des damnés » de Dirk Bouts, un peintre du XVe siècle qui a inspiré Jérôme Bosch, à « La Femme au chapeau jaune » d’Edouard Hopper, un artiste du XXsiècle, en passant par La Ronde de nuit de Rembrandt (1642), Les Vieilles de Goya (1820) ou le Radeau de la Méduse de Géricault (1819). Mais, Franck Vandecasteele et Cyril Delmotte, les auteurs des chansons, ont aussi puisé leur inspiration dans la sculpture (Degas) et même dans la presse (les dessins satiriques de Charlie-Hebdo).

Mettre tout cela en paroles, en musique

Mettre tout cela en paroles, en musique et en faire un spectacle populaire était un véritable défi. La salle Allende était pourtant quasiment pleine en cette fin janvier. Bien sûr Franck Vandecasteele, auteur, compositeur et chanteur du groupe habite à deux cents mètres de la salle de spectacle. Il était chez lui… mais on croisait aussi des visages inconnus, qui « suivent » les Lénine-Renaud depuis des années, venus de toutes les communes de la métropole.

Le propos, que l’on pourrait penser austère, n’hésite pas à glisser parfois vers le burlesque…le rythme endiablé qui déclenche la participation du public. Il ne s’agit pas d’un simple tour de chant. La projection des œuvres en fait un spectacle complexe. Chaque tableau est l’occasion de créer un univers, fait d’images, de musiques et de textes qui dépaysent le spectateur et le renvoient à ce qui sommeille en lui.  La magie de cette fanfare des beaux-arts poétique opère et la salle vibre à l’unisson des voix et des instruments. A la fin devant l’insistance du public-connaisseur, « Lénine Renaud » a offert un bonus de quelques chansons-tubes de son répertoire. 

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