Un 8 mai sous le signe de Jeanne Parmentier et de tous les enfants des pays en Guerre, Mons-en-Barœul, 59370

Un 8 mai sous le signe de Jeanne Parmentier et de tous les enfants des pays en Guerre, Mons-en-Barœul, 59370

Le nom de Jeanne Parmentier, donné récemment à l’une des rues de la commune et les derniers évènements du retour de la Guerre en Europe, ont servi de fil directeur à la cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 qui a marqué la victoire des alliés sur le régime nazi.

Une fois n’est pas coutume, la commémoration du 8 mai a commencé tôt ce lundi matin, dans la rue nouvellement dénommée « Jeanne Parmentier ». Ce fut l’occasion pour le maire de revenir sur les Mouvements de la résistance à l’occupant nazi pendant la seconde Guerre mondiale. Ils ont été particulièrement actifs dans la commune. Jeanne Parmentier la patronne de l’un des cafés du centre-ville était aussi une Résistante redoutable. Elle fut particulièrement active en permettant aux soldats prisonniers évadés ou aux aviateurs britanniques d’intégrer des filières d’évasion vers l’Angleterre. Elle est aussi associée à la naissance du réseau, Voix du Nord qui fournissait des renseignements à l’Angleterre et distribuait un journal clandestin dénonçant la Collaboration. Déportée et arrêtée, elle reviendra vivante des camps de la Mort. Pour cette cérémonie inaugurale, les petits enfants de Jeanne et leurs familles avaient fait le déplacement à Mons. Parmi les riverains certains habitants de la nouvelle rue « Jeanne Parmentier » les avaient connus du temps où ils habitaient à Mons, rue Henri Poissonnier. 

La traditionnelle cérémonie au monument aux Morts a été placée sous le signe des enfants, victimes collatérales et innocentes de la guerre. Les élèves de l’école Saint-Honoré ont interprété les chants de circonstance, puis déposé une gerbe et rallumé la flamme, en compagnie du maire et du président des anciens combattants de la section locale. « La guerre n’épargne personne pas même les enfants », devait rappeler Rudy Elegeest dans son discours. « Les enfants sont évidemment exposés à toutes les conséquences néfastes voire funestes de la guerre sur les populations civiles ». Les exemples de la seconde Guerre mondiale qui illustrent ce discours sont nombreux : enfants victimes des bombardements, enfants enrôlés dès leur plus jeune âge dans l’appareil de Guerre, en Italie, en Autriche et en Allemagne, enfants abandonnés dans les bois à la fin de la guerre, enfants juifs déportés et exterminés par la barbarie nazie. Cette époque que l’on croyait révolue vient de ressurgir avec les derniers évènements en Ukraine. « Voilà de nouveau des enfants plongés dans la guerre, en Europe, à 2000 km d’ici » a conclu le maire dans son discours au monument aux Morts.

Les discours de Rudy Elegeest, maire de Mons-en-Baroeul, à l’occasion du 8 mai 2023

Rue Jeanne Parmentier

Merci à chacune et chacun d’entre vous – riverains, élus, membres d’association, anciens combattants (C. Gery) d’être présents ce matin du 8 mai. Merci tout particulièrement à Dominique et Pascal Parmentier, petits enfants de Jeanne Parmentier et à Jean-Marie Hemez qui a permis d’établir le contact. Nous sommes le 8 mai, date de la commémoration de la capitulation de l’Allemagne Nazi qui donne lieu chaque cannée, comme dans quelques instants, au Monument aux Morts à une cérémonie rassemblant de nombreux Monsois de toutes les générations. 

Nous avons souhaité utiliser aussi cette date pour concrétiser, formaliser l’hommage de notre ville à une personnalité, une femme marquante de son histoire, une combattante qui a pris des risques pour défendre sa patrie, qui a mobilisé autour d’elle pour cette cause, qui a démontré un grand courage au cœur des pages les plus sombres de notre histoire : Jeanne Parmentier.

Si les commémorations sont annuelles, dénommer une voie, une rue, une avenue de notre commune ou même en renommer une, même quand c’est facilité par une homonymie de nom de famille n’est pas chose courante. 

Avant d’évoquer la mémoire, le parcours de cette grande dame, je souhaite remercier tout particulièrement 2 membres du conseil municipal.

Francis Bossut qui a eu cette idée. Changer le nom d’une rue, c’est toujours compliqué, cela impacte l’adresse des riverains et leur impose beaucoup de démarches. 

Là, l’homonymie et le fait que la rue Parmentier n’évoquait pas de prénom nous permet de le faire sans occasionner trop de changements, simplement en apportant une précision : « Parmentier Jeanne, résistante des deux guerres mondiales. »

Cela nous permet aussi de féminiser le nom des rues de Mons. Le déséquilibre est trop important dans notre ville comme partout.

Depuis plus de 20 ans, dès qu’une occasion nous est donnée nous nous efforçons d’attribuer des noms de femmes ayant marqué l’histoire locale ou nationale.

Cela a été le cas avec Geneviève Anthonioz de Gaulle, Lucie Aubrac, Suzanne Jannin, Joséphine Baker. Toutes des résistantes, des femmes remarquables de courage qui pour certaines – Geneviève Anthonioz de Gaulle, Jeanne Parmentier – se sont connues dans de terribles circonstances.

Je souhaite également remercier Colette Hallynck, conseillère municipale – excusée aujourd’hui – qui a porté ce dossier, la délibération du conseil municipal, avec beaucoup d’engagement et de sensibilité.

Chaque avancée qu’elle faisait, avec l’aide d’Alain Cadet historien, dans la connaissance du parcours d Jeanne Parmentier accentuait son admiration, sa motivation, ses émotions et grâce à elle, c’est aussi avec émotion que nous allons accomplir cet acte symbolique de dévoilement.
Alors Jeanne Parmentier… difficile de résumer un tel parcours, une telle vie. 

Il nous faut remonter à la fin du XIXe siècle : Jeanne Brouet et née en 1897 à Bavay, entre Valenciennes et Maubeuge, près de la frontière belge. En 1914, la guerre éclate, et Jeanne s’engage (à peine 17 ans !) dans la résistance au sein d’un vaste mouvement de résistance mis en place par deux autres femmes : Louise de Bettignies et Léonie Vanhoutte. Ces mouvements de résistance sont stratégiques dans le domaine du renseignement mais aussi dans l’aide apportée aux prisonniers évadés.

C’est dans ce domaine que la jeune Jeanne apporte son aide, via le réseau monté dans la forêt de Mormal par Louise Thuliez, qui organise une vaste filière d’évasion des soldats britanniques en mobilisant de nombreuses femmes des alentours. Jeanne guidera ainsi de nombreux soldats via la forêt de Mormal pour traverser les lignes allemandes. A l’issue de la guerre, son rôle de passeur est reconnu par la Grande Bretagne qui la décore de 2 médailles. 

Pendant cette guerre, Jeanne épouse Emile Parmentier, ils auront 3 enfants : Léon, Apolonie (dite Lily) et Emile. 

Dans les années 20, la famille part vivre à Paris, puis revient dans le Nord, à Mons en Baroeul. Jeanne devient la patronne du Café de la Mairie, dont la brasserie de Mons était propriétaire. C’était un grand café, où se déroulaient de nombreuses fêtes.

Fin mai 1940, l’armée allemande occupe Lille, et Jeanne entre naturellement de nouveau en résistance. Elle facilite l’évasion de prisonniers de guerre français et alliés.

Son café, renommé « la baraque » devient un point de chute pour les prisonniers qui sautent du train au niveau du Pont du Lion d’Or, mais aussi une véritable plaque tournante d’armes et de renseignements. Elle prend la tête du groupe de Mons, réseau de résistant regroupant les communes de Mons, Marcq et Ascq. Le réseau de renseignements qu’elle monte s’étend même sur toute la métropole lilloise. Elle rejoint également différents réseaux de contre-espionnage sous couvert d’un pseudonyme. 

En 1941, Jeanne entre en contact avec Natalis Dumez et Jules Noutour, fondateurs d’un journal clandestin, La voix du Nord. Jeanne va apporter son aide en fournissant du papier, en transportant les journaux à travers la région, en collectant des dons… Sa fille Lily Glück-Parmentier entre également en résistance et apporte une aide précieuse en dactylographiant de nombreux numéros, parfois même dans le grenier du café de la Mairie. Lily participe également activement au transport d’armes et au transport des journaux. Son mari Emile entre également dans le réseau, complice discret de sa femme.

Jeanne, en tant que combattante active, se sent surveillée, et déménage rue Masséna à Lille. Après l’arrestation de Natalis Dumez en 1942, elle occupe un rôle de plus en plus important au sein du mouvement Voix du Nord, où elle constitue des groupes de combat, héberge les réunions du comité directeur du mouvement, poursuit le transport du papier et des journaux imprimés par dizaines de milliers à travers la région.

En septembre 1943, elle est arrêtée à son domicile pour espionnage, diffusion du journal clandestin la Voix du Nord et suspicion de sabotage.

Elle est envoyée à la prison de Loos, où elle subit interrogatoires et tortures et se charge elle-même plutôt que de compromettre l’organisation en livrant les secrets qu’elle détient.

En janvier 1944, 82 hommes et 9 femmes, dont Jeanne, sont transférés à Bruxelles dans le cadre de la procédure « Nacht und Nebel », qui consistait à faire disparaître dans un secret absolu tous les résistants s’opposant au IIIe Reich. Jeanne est déportée fin novembre 1944, sans être jugée, au camp de concentration de Ravensbrück. 

3 mois plus tard, début mars 1945, Jeanne est dirigée vers le camp d’extermination de Mauthausen en Autriche. 

Durant les 5 mois qu’elle passera dans ces deux camps de concentration, Jeanne y connaît des souffrances physiques et morales épouvantables. Grâce à un moral exceptionnel, elle surmonte ces conditions de vie abominables : « d’après les témoignages de toutes ses compagnes de cellule et de camp de concentration, et malgré sa grande faiblesse, elle fit toujours preuve d’un courage stoïque, galvanisant les volontés, stimulant le moral de toutes et faisant front à toutes tentatives des gardiens pour saper le moral des détenues ».

Dans l’enfer des camps de concentration, elle nouera de forts liens d’amitié avec d’autres grandes résistantes : Geneviève Anthonioz de Gaulle (nièce du général), Germaine Tillion, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Martha Desrumaux.

Geneviève de Gaulle, restée à Ravensbrück, est libérée en mars 1945. Elle intervient auprès de la Croix Rouge pour la convaincre de gagner le plus rapidement possible Mauthausen et porter secours aux prisonnières. 

Fin avril 1945, quelques jours après que les SS aient déserté le camp, un convoi de la Croix Rouge ramène ainsi 756 « revenantes », et 65 hommes en Suisse. Début mai, Jeanne rentre en France, très affaiblie. Sur les 91 personnes ayant quitté Loos en janvier 1944, seules 26 ont retrouvé la France libérée en 1945.

Jeanne reçoit ensuite les honneurs de la France dont notamment la légion d’honneur, la Croix de guerre avec palme, la médaille de la résistance.

A son retour de déportation, elle poursuit son action à la Voix du Nord et assure la direction du service social du journal. Elle fonde la colonie de vacances de la Voix du Nord, mais aussi le noël des déshérités.

Jeanne meurt brutalement en août 1955, à 58 ans, pendant un séjour à la colonie de vacances dans le Puy de Dôme.

Au monument aux Morts

L’histoire est faite par les adultes, l’histoire est écrite par les adultes pour les adultes… cela vaut en temps de paix comme en temps de guerre ! S’ils en sont les grands muets, les enfants n’en sont pas moins exposés à presque tout ce que vivent les adultes par temps de guerre.

Ils en sont, au mieux les témoins, au pire les victimes. Ils ne sont pas moins sujets que leurs aînés, à la maladie, la faim, le froid, la misère, les angoisses, les souffrances, le chagrin mais sans avoir toujours les mots pour le dire.

Ils sont néanmoins bien différents, ils dépendent des adultes, ils sont sous leur protection et ils n’ont ni les moyens, ni les capacités de placer les événements dans leur contexte. Leur monde aurait dû demeurer protecteur, entre le cercle familial, quelques proches, l’école et le voisinage immédiat. Ce monde devait s’élargir et s’apprivoiser tranquillement, lentement, au fur et à mesure qu’ils grandiraient.

Mais, voilà, la guerre bouleverse tout et n’épargne personne pas même les enfants. Les enfants sont évidemment exposés à toutes les conséquences néfastes voire funestes de la guerre sur les populations civiles. Mais les traumatismes qu’elles provoquent chez eux sont sans doute plus profonds car les circonstances, les faits sont inaccessibles à leur compréhension.

Comment expliquer que, du jour au lendemain, un père, un frère soit envoyé, armes à la main, se faire tuer ou tuer d’autres hommes ? Comment expliquer que, du jour au lendemain, il faille, dans la précipitation, tout abandonner : maisons, amis, copains pour se jeter dans l’inconnu ; comment expliquer que ses parents, hier si solides, si aimants, soient du jour au lendemain, dévorés d’inquiétude et que toutes leurs habitudes soient bousculées…

Certains de nos grands aînés ont vécu cela est pour beaucoup de ma génération, nous en avons emblématiquement à l’esprit les images du film « Jeux Interdits » de René Clément. Paulette est l’une de ses 90 000 enfants, perdus lors de l’évacuation de mai 1940. En un éclair, l’éclat d’une bombe lâchée par un Stuka, le monde de Paulette s’effondre… Orpheline, elle erre dans la campagne, serrant dans ses bras le cadavre de son chien. Avec Michel le fils du fermier qui l’accueille provisoirement, elle tente de surmonter ses peurs mais, sa traversée de la guerre ne s’arrête pas là ; elle est de nouveau arrachée à cette fragile affection. Confiée à la Croix-Rouge, elle se retrouve isolée dans la foule au milieu d’une gare et le film s’achève sur un cri déchirant de la fillette qui se perd dans le brouhaha : « Maman ! Michel ! »Pensons aussi à ses enfants, fille ou fils de soldats, séparés de leur père pendant des mois, des années, définitivement ! À ceux et à celles qui ont vu partir un père vêtu d’un uniforme, confiant en son pays et son armée, convaincu de défendre justement les siens et qui ont appris que celui-ci était retenu prisonnier. Qu’avait-il donc fait de mal pour être privé de liberté, de l’affection des siens ?

Bien des années après, ils ont vu revenir des hommes défaits, brisés, tristes, vaincus de mai 1940, des étrangers bien pâles, face à l’aura des libérateurs… des pères qu’il ne reconnaissait pas et qui eux-mêmes ne reconnaissaient pas leurs enfants. Le temps perdu se rattrape-t-il jamais ?

Mais les enfants, les jeunes ont été aussi des moyens et des instruments au service de la guerre, ou du moins au service des pouvoirs en guerre. Les régimes fascistes, nazis, s’ils ont su endoctriner les foules, ont également très efficacement profité de la malléabilité des jeunes esprits pour les embrigader dans des mouvements instillant insidieusement leur vision de la société.

Dès les années 1930, les jeunes italiens sont dans l’obligation d’adhérer aux organisations de jeunesse ; à six ans, ils sont enrôlés dans « les enfants de la louve », puis ils prennent uniforme deviennent des « Babillas » et apprennent à manipuler des armes avant d’intégrer les « avant-gardistes » et finir, soutien servile du pouvoir comme « jeunes faisceaux de combat ».

À la veille de la guerre, presque tous les adolescents allemands et autrichiens avaient intégré « les jeunesses hitlériennes » et lors d’une cérémonie grandiloquente à l’ordonnancement militaire avaient juré de consacrer toute leur énergie et toutes leurs forces au prétendu sauveur du Reich, Adolf Hitler.

N’oublions pas non plus, que sous le régime de collaboration de Vichy, des petites filles intimidées en robe blanche venaient offrir des bouquets de fleurs et réciter des vers au vieux maréchal sous les regards admiratifs et émus de la foule. N’oublions pas non plus, que chaque jour de classe, les écoliers entonnaient fièrement « Maréchal nous voilà, devant toi le Sauveur de la France, nous jurons, nous les gars, de servir et de suivre tes pas ».

Enfants instrumentalisés, enfants victimes « collatérales, de la guerre, tel n’est pas le pire. Certains enfants furent aussi des cibles. À l’instar de toutes leurs familles, les enfants juifs furent marqués – un signe, une étoile jaune valant relégation. On afficha des pancartes « Hund und juden verboten », y compris à l’entrée des parcs de jeux. Comble de la folie alliée à la cruauté, des forces, dites de police, traquèrent des enfants avec plus de zèle encore qu’elle ne l’aurait déployé pour des criminels.

Parmi les familles raflées et parquées au Vel’ d’Hiv’ en juillet 1942, figuraient 4400 enfants dont certains d’à peine deux ans. Ils virent très vite partir pour un dernier voyage leur père. Ils furent enfermés avec leur mère dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans des conditions plus que précaires.

Quand leurs mères, hurlantes, furent embarquées de force dans les camions, les enfants maintenus derrière des grillages par des gendarmes, ce fut un écartèlement. À partir de mi-août, ils furent déportés vers les camps pour y subir le même martyr que leurs parents.

Heureusement, il y eut des hommes et des femmes, des justes, pour arracher ses enfants pourchassés à ce terrible destin. Aux cœurs de bien des hommes, lorsqu’ils parviennent à s’abstraire de la coupable sottise des préjugés, l’amour est plus fort que la haine. L’histoire du jeune Claude que nous raconte Claude Berri devenu metteur en scène dans son film « le Vieil homme et l’enfant » s’est reproduit des milliers de fois sous diverses formes sur tout le territoire français où plus de trois quarts des enfants juifs ont été sauvés de la barbarie nazie.

Chacun le sait, les plaies de la guerre sont immenses et innombrables ; je me dois aussi d’évoquer les enfants nés de la rencontre amoureuse entre un homme et une femme, l’un du camp des vainqueurs, l’autre de celui des vaincus ; les enfants nés des violences de ces guerriers transformés en bête par les flots de fer et de sang des combats sans pitié ; les enfants orphelins de père qu’il fut, dans la mort, auréolé de la gloire d’un vainqueur ou de la honte d’un vaincue; ces enfants loups apatrides, vivant comme des sauvages dans les bois de Lituanie, car allemands, et abandonnés dans les territoires conquis par l’armée rouge ; et bien d’autres encore…Et, enfin, enfin la guerre cessa un 8 mai… mais que la paix fut longue à regagner pour tous ces enfants ! La paix était alors naissante, fragile comme un enfant. Il lui fallait du temps il lui fallait qu’elle grandisse ; c’est ce qu’elle fit des décennies durant. Elle, qu’on voulait, qu’on croyait toujours on est forte, a-t-elle à ce point vieilli que voilà de nouveau des enfants plongés dans la guerre, en Europe, à 2000 km d’ici.

Alain Cadet, journaliste
Alain Cadet, journaliste

Il a débuté dans la vie professionnelle comme enseignant. Après avoir coché la case du métier de photographe, il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires, activité qui a rempli l’essentiel de sa carrière. Arrivé à la retraite, il a fait quelques films… mais pas beaucoup ! Les producteurs craignent toujours que, passé 60 ans, le réalisateur ait la mauvaise idée de leur faire un infarctus, ce qui leur ferait perdre beaucoup d’argent ! La suite a montré qu’ils se sont peut-être montrés un peu trop frileux, mais cela fait partie du passé. C’est ainsi que l’ancien réalisateur – un peu photographe, sur les bords – s’est mis à collaborer avec différents journaux. Il a aussi écrit des livres sur la guerre de 1914 – 1918 où l’image a une place importante. C’est ainsi que dans ce blog, on trouvera beaucoup d’articles sur des peintres ou des photographes anciens ou contemporains, des textes relatifs aux deux guerres, mais aussi des articles opportunistes sur différents événements. Comme les moyens du bord sont très limités, cela a obligé l’auteur à se remettre à la photographie – sa passion de jeunesse – pour illustrer ses textes. Il ne s’en plaint pas !

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