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Chistophe Baudry, un professeur d’Anglais « so british »

Christophe Baudry enseigne l’Anglais au collège privé de Mons-en-Baroeul. La famille royale britannique occupe une place importante dans l’enseignement de ce professeur, passionné par la dynastie des Windsor.

Christophe Baudry est tombé dans la marmite de la Reine Elisabeth II

lorsqu’il était petit. C’est sans doute une des raisons importantes de son orientation et de ses choix professionnels. « Avec mes parents, nous ne rations jamais un documentaire ou une émission sur la famille royale », explique-t-il. « Soixante-dix ans de règne, c’est unique. La reine a connu la seconde Guerre mondiale où elle conduisait une ambulance. Elle a accompagné plusieurs générations. Elisabeth II a bercé mon enfance ». C’est très naturellement que le futur professeur va prendre plaisir à suivre le cours d’Anglais du collège, et que, plus tard, à la faculté, il va s’inscrire en licence d’Anglais afin de l’enseigner à son tour. Le collège Lacordaire a toujours mis l’accent sur les langues étrangères. Il est jumelé avec le collège de Stratford-upon-Avon, la ville de naissance de Shakespeare. Les initiatives pour intéresser les élèves aux langues et aux civilisations des pays étrangers sont toujours les bienvenues. Dans ce domaine, le professeur d’Anglais ne manque pas d’idées.

C’est ainsi que, depuis plusieurs années, dès qu’un évènement concernant la famille royale britannique se produit, les élèves de Christophe Baudry écrivent à la Reine pour lui faire part de leur attention bienveillante. Le plus extraordinaire, c’est qu’Elisabeth leur répond par le truchement de sa femme de chambre. C’est une grande fierté pour les élèves – et pour leurs parents – de consulter ces courriers à l’entête du Palais de Buckingham. La date anniversaire du « Big Jubilee » de platine de la reine, célébrant les 70 ans de règne, a été l’occasion d’une grande journée anglaise au collège avec projection de films d’époque et cours sur la dynastie des Rois et des Reines du Royaume Uni. Cet engagement du professeur à propos de la reine Elisabeth n’a pas échappé à ses collègues, qui, à chaque fois qu’ils mettent la main sur une revue d’époque relatant un voyage de la Reine, ne manquent jamais de la glisser dans le casier du professeur d’Anglais du collège.

Surtout, c’est une évidence pour les élèves. Dès qu’un évènement heureux ou malheureux – se produit outre-manche, dans l’entourage de la Reine, ils inondent la boite mail de leur professeur pour solliciter son avis, exprimer leur opinion, voire leur soutien, comme si ce dernier faisait partie de la famille. 

Un voyage à Londres dans le monde enchanté du « Jubilee »

En léger décalage par rapport à la date du couronnement de la Reine, les festivités du Jubilee avaient été fixées du 2 au 5 juin : quatre jours fériés, pour les Britanniques.  Au programme se succédaient, parades militaires, défilés, parcours du carrosse royal, course hippique, grand concert etc. Des centaines de milliers de sujets de sa majesté étaient de sortie, à Londres pour partager ce moment festif extraordinaire. Il y avait aussi au moins un Français : le professeur d’Anglais du Collège Lacordaire de Mons-en-Baroeul !

« Après deux années sans voyages pour cause de pandémie, cela m’a fait du bien de retrouver l’Angleterre », explique Christophe Baudry. « Je voulais aussi accumuler un maximum de documents et de photos… de souvenirs aussi, pour pouvoir exploiter l’évènement avec mes élèves. » C’est ainsi que le professeur d’Anglais était dans la foule pour la parade militaire  : « Il y en avait même un régiment venu du Pakistan car, à l’époque du Sacre ce pays faisait encore partie du Commonwealth ». Il a aussi vu le carrosse royal de quatre tonnes. Il a traversé Londres, avec, à l’intérieur, un hologramme de la Reine jeune saluant ses sujets. En revanche, le professeur a raté la messe à la cathédrale Saint Paul (il n’était pas encore arrivé) ainsi que la course hippique du Derby d’Epsom (trop loin). Mais il était bien là pour le grand concert, devant plusieurs dizaines de milliers d’Anglais avec, entre autres, Andrea Bocelli et Elton John ainsi que, le lendemain, au grand spectacle qui s’est achevé  avec l’interprétation de l’hymne national, “God Save the Queen”, à l’extérieur du palais, dirigé par la star britannique de la pop Ed Sheeran. « La foule a repris en cœur. Ce fut un grand moment d’émotion collective », conclut Chistophe Baudry.

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