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Les ondes électromagnétiques sont-elles dangereuses pour la santé humaine ? La preuve par le « syndrome de la Havane » !
L’histoire très discrète du « Syndrome de la Havane » apporte des enseignements intéressants sur le traitement administratif et médiatique des nuisances provoquées par les ondes. Elle se déroule dans le temps (de 1953 à nos jours) et dans l’espace (Moscou, Pékin, Washington, Ottawa, la Havane etc.). Elle ressemble à une aventure de James Bond, sauf qu’elle n’a rien d’une fiction pour les malheureuses victimes de ce mystérieux phénomène.
Les champs électromagnétiques sont-ils dangereux pour la santé des êtres vivants en général et pour l’homme en particulier ?
Deux versions s’affrontent, celle des organismes proches des opérateurs des ondes, abondamment reproduite par la plupart des médias, et celle des électro-sensibles et des scientifiques qui ont été confrontés aux effets d’un mal évident dont ils ne voient pas d’autre cause possible. Le développement de masse de pathologies diverses, inconnues auparavant et que l’on peut attribuer à l’électro-sensibilité, coïncide presque exactement avec la prolifération sans entrave de la technologie des micro-ondes. L’Internet, la téléphonie mobile ont envahi nos vies. Elles sont rendues obligatoires pour gérer nos comptes bancaires, payer nos impôts, prendre un rendez-vous chez le médecin, effectuer tous les petits gestes de la vie quotidienne. Les industriels et les opérateurs des ondes ne sont jamais à court d’imagination. Les oreillettes Bluetooth et les lunettes connectées qui, à zéro centimètres de notre cerveau, émettent des ondes qui le traversent de part en part ou le développement de la voiture sans chauffeur grâce à la 5G sont des exemples récents du mille-feuille des ondes qui, sans cesse, monte en puissance.
La multiplication des objets connectés et des champs électromagnétiques qui les asservissent sont présentés comme la marque du progrès. Ce n’est pas faux, mais le prix à payer en terme de santé publique est très élevé. On a connu des situations voisines avec le tabac, l’alcool, l’amiante ou le glyphosate. L’argumentaire des communicants et des « scientifiques » bienveillants, directement ou indirectement rémunérés, ressemble beaucoup à celui de leurs collègues d’aujourd’hui, défenseurs de la prolifération anarchique des champs électromagnétiques. Le lobby des ondes est infiniment plus puissant que ceux du tabac, de l’amiante, des industries chimiques et agro-alimentaires. C’est aussi un domaine qui intéresse le champ militaire. Il sera très difficile de faire machine arrière, « quoi qu’il en coûte ».
Avant la seconde Guerre mondiale, l’électro-sensibilité est un phénomène inconnu.
Le premier à décrire les symptômes est un ingénieur croate du nom de Nikola Tesla. Il va en mourir prématurément en 1943. Avec le recul, on fera la liaison entre sa mystérieuse maladie et ses expériences sur l’électricité. Ce sont probablement les courants de basse fréquence qui, à l’instar des lignes à haute tension ou des éoliennes d’aujourd’hui, auront provoqué son décès. Mais, après-guerre, de nouveaux cas qui ressemblent sont signalés. Il s’agit presque exclusivement de militaires évoluant sur les champs d’aviation. Au Danemark, on va l’appeler « la maladie des radars ». Cette fois, la cause soupçonnée est l’émission de champs électromagnétiques de très haute fréquence qu’utilise cette technologie (plusieurs milliards de hertz). La communauté scientifique est de bonne volonté. Elle n’est pas freinée par les gouvernants. Il est admis que « la Science » va aider à contrôler le phénomène naissant. De nombreuses études sont entreprises, en Europe, en URSS et aux Etats-Unis.
On peut citer, parmi tant d’autres, les travaux d’Allan Frey de l’Université Cornell (Etat de New York). Nous sommes dans les années 1960. Il va mettre en évidence l’apparition d’œdèmes et de nécroses cérébrales consécutives aux expositions prolongées aux champs électromagnétiques. Ces derniers sont capables de briser la barrière hémato-encéphalique, ce qui expose le cerveau a toutes les agressions. Cela se manifeste chez le patient par des maux de têtes, des insomnies et toute une cohorte de signes symptomatiques de l’agression des ondes. Avec certaines fréquences (de 200 MHz à 3 GHz) le patient est impacté par des acouphènes (syndrome de Frey). Au niveau du fonctionnement du cœur des êtres vivants, les expériences du savant américain sur les grenouilles vont mettre en évidence que les rayonnements électromagnétiques déclenchent de graves arythmies cardiaques. De très nombreuses études ultérieures vont confirmer ces résultats.
D’autres travaux, dans les années 1980, notamment ceux de la recherche suédoise, vont mettre en évidence le rôle perturbateur des ondes électromagnétiques.
La communauté scientifique est en alerte, mais ne trouve aucun remède au problème… à part éviter de le créer. Dans le même temps surgissent de nouveaux usages des champs électromagnétiques de haute fréquence. Ils sont porteurs du développement d’une économie nouvelle. Il est temps d’édicter des règles quant au bon usage des radiations électromagnétiques de haute fréquence. C’est ainsi, qu’au début des années 1990, nait l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection), une ONG qui s’auto-charge d’édicter les normes régissant le déploiement des outils communicants au moyen des ondes électromagnétiques. Elle est censée être indépendante et à but non lucratif, quoique financée uniquement par le secteur privé. Ses membres sont réputés être à l’abri des conflits d’intérêt.
Cette posture de gendarme du code de conduite des outils de la téléphonie et de l’Internet a toujours fait débat. Beaucoup de scientifiques lui reprochent d’être sous la coupe de l’Industrie des ondes et d’avoir fixé des seuils particulièrement élevés, incompatibles avec la santé du public. La composition des instances dirigeantes de l’ICNIRP (un seul médecin pour une armée de physiciens) pose aussi question. Ainsi, on peut lire dans le rapport de deux députés européens, dont la française Michèle Rivasi (EELV), (ICNIRP : Conflicts of interest , corporate capture and the push for 5G, 2022) à propos de la publication de Microwave News, une étude de scientifiques américains sur les effets toxiques des ondes : « Les mensonges doivent cesser, démantelons l’ICNIRP : les faits comptent, maintenant plus que jamais. Ce débat polarisé fait deux grandes victimes : la vérité et la santé publique »
Pourtant l’ICNIRP a été bien utile à l’Europe pour crédibiliser sa politique en matière de rayonnements électromagnétiques. Voici ce qu’écrivait la Commission Européenne, le 7 juillet 1998 : « Il est de l’intérêt commun du public et de l’Industrie qu’existent des mécanismes appropriés pour garantir que les avantages incontestables de systèmes émettant des rayonnements électromagnétiques ne soient pas mis en question au nom de préoccupations concernant les effets sanitaires éventuels. » Les normes de l’ICNIRP sont étudiées non pour préserver le public des effets pervers des rayonnements.mais pour garantir les opérateurs des ondes, les industriels ainsi que les diverses instances de décision politique d’éventuels procès, Cela n’a pas échappé à la sagacité des compagnies d’assurance : « Sont exclus de l’assurance tous les dommages, pertes, frais et dépenses de quelque nature que ce soit, causés directement ou indirectement, résultant de ou liés de quelque manière que ce soit aux champs électromagnétiques (CEM) » stipulent-elles dans leur Charte, en 2003. « Le métier des compagnies d’assurance est d’assurer les risques imprévisibles ; elles n’ont pas à assurer des risques prévisibles ! C’est aux politiques de veiller à ces risques ! » commente alors le directeur de la plus grosse compagnie d’assurance française.
L’Europe des années 2000, n’est pas un cas d’espèce.
Les recommandations de l’ICNIRP sont reconnues et validées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui délègue à l’ICNIRP son expertise scientifique en matière de rayonnements. Elle n’a pas à financer ce travail, ce qui représente une économie considérable. Comme l’OMS, émanation de l’ONU, est financée par les Etats et par le secteur privé, tous archi-favorables au développement des technologies utilisant les micro-ondes, cela va tout à fait dans le sens de ses sponsors. l’ICNIRP ne prend en considération que les effets thermiques produits par les rayonnements et propose des normes à ne pas dépasser. En revanche, le rayonnement électromagnétique n’est pas considéré comme un danger possible pour les êtres vivants. Pourquoi ? Nul n’a jamais été capable d’en connaître les raisons ! C’est un des grands mystères de « La Science » !
Pourtant, en sachant que tous nos organes fonctionnent grâce à des champs électriques de faible intensité, particulièrement le cœur et le cerveau, qui sont régis par de minuscules courants polarisés, penser que des ondes de grande intensité, polarisées et pulsées, avec des fréquences de plusieurs milliards de Hertz seraient sans effet sur l’homme relève du vœu pieux. C’est ce que l’on constate dans la pratique avec l’accroissement exponentiel des électro-sensibles dans le Monde entier. Suivant les Etats et leurs mesures, régulatrices ou imprudentes, il y aura de grandes différences du nombre des personnes impactées par le phénomène.
Au début des années 2000, la question de l’intolérance aux CEM est marginale
En France, elle concerne environ 3500 individus. C’est l’ANSES (Agence Nationale de sécurité Sanitaire et de l’Environnement) qui est désignée comme gendarme des ondes, Elle valide les normes stratosphériques de l’ICNIRP (41 et 61 v/m pour les antennes relais, par exemple). Elles sont inscrites dans la réglementation française par les deux chambres élues. Pourtant beaucoup d’Etats européens vont s’inspirer des recommandations du Conseil de l’Europe (pas plus de 3v/m) : 6v/m au Luxembourg ou en Italie… 0,6 v/m en Autriche, mais pas la France !
Les éléments de langage et le système de communication mis au point dans les années 1990 sont présentés comme autant de vérités « scientifiques ». Aujourd’hui, ce sont toujours ces mêmes arguments ressassés qui s’imposent aux médias. Comme leurs propriétaires sont, en gros, les mêmes que ceux des opérateurs des ondes (Bouygues-TF1 ; SFR – RMC, BFM ; Free – Le Monde, pour ne citer que les principaux), il est très difficile de pouvoir exprimer une opinion différente. Parmi toute cette littérature électro-sceptique on peut citer l’article de Wikipédia. Il sert de référence à toute personne qui cherche à s’informer sur le sujet. Visiblement, il a été rédigé par un employé du lobby des ondes : « La sensibilité électromagnétique (ou syndrome HSE, pour hyper-sensibilité électromagnétique) fait référence à des symptômes fonctionnels divers non spécifiques, souvent attribués par les sujets eux-mêmes à une exposition à des champs électromagnétiques (CEM) ou à des ondes électromagnétiques, sans preuves cliniques ni biologiques », peut-on lire. Traduisons : ce sont les personnes malades qui prétendent – sans preuve – que la cause de leurs problèmes serait les champs électromagnétiques.
L’explication en est très facile : les électro-sensibles seraient des personnes dérangées mentalement…
ce que l’auteur du texte détaille plus loin : « Les expérimentations en double aveugle montrent que les personnes étudiées ne distinguent pas si elles sont ou non réellement exposées à un champ électromagnétique (CEM) ambiant (ou à un smartphone actif) durant l’expérimentation. Ceci suggère que l’effet Nocebo joue un rôle important, sans permettre d’écarter d’autres hypothèses (liées à des effets cumulatifs d’exposition chronique par exemple). L’OMS indique que ces symptômes peuvent parfois être dus à des maladies psychiatriques préexistantes. »
Effectivement, la méthode en « double aveugle » présentée comme la seule méthode scientifique valable ne produira pas de résultats probants lors d’une exposition aux CEM selon les normes fixées par l’ICNIRP. Il faut un certain temps, variable suivant le patrimoine génétique des individus et la nature de l’exposition, pour qu’une pathologie se déclare. La méthode double aveugle pour rendre compte des effets néfastes des CEM, c’est comme utiliser une longue-vue pour écouter les bruits ambiants. En revanche, si, comme dans les expériences américaines des années 1980, on utilise des puissances déraisonnables (400 v/m), le double aveugle fonctionne parfaitement. Le rythme cardiaque du sujet s’affole tandis que sa tension devient si élevée, qu’il faut vite arrêter l’expérience avant que le décès ne survienne. L’effet Nocebo peut exister, à la marge.
Mais il ne faut rien exagérer. Par exemple, les vaches de Mazeyrat d’Allier (antenne relais 4G) ou de Nozay (éoliennes), plus sensibles aux CEM que les humains meurent par centaines, terrorisées – c’est certain – par l’effet Nocebo ! C’est beau, « la Science » !
Depuis 2018, l’Anses reconnaît environ 5% de gens qui « se disent électro-sensibles »
…soit 3,3 millions de Français. Le Canada annonce – sans rire – entre 2% et 15% (si l’on en croit les échos venus du Québec on est plus près de 15% que de 2%). Cela fait beaucoup de monde : des centaines de millions de personnes seraient atteintes de troubles psychiatriques, mais en liberté ! Ce texte est un exemple du dévoiement de la science par l’idéologie au service des industriels et des opérateurs des ondes.
Cette argumentation est reprise sur le mode « sniper » par la presse généraliste ou spécialisée, afin de faire passer auprès du public l’idée que les champs électromagnétiques ne présentent aucun danger pour la santé. Retenons la fiche de lecture d’un livre du professeur Jérôme Bellayer, collaborateur du laboratoire de zététique de l’Université Nice. Elle est signée d’un certain Erwan Seznec, bien connu des électro-sensibles que l’on retrouve un peu partout dans les journaux, à la pointe du combat désignant les EHS à la vindicte populaire. « Jérôme Bellayer montre (p. 21) qu’on peut conclure à un « recul de la proportion d’électro-sensibles » depuis 2005 », ose l’auteur. La zététique étant l’art du doute, qu’ils nous soit permis ici, zététiquement, de nous interroger sur la validité du propos : 3500 électro-sensibles, au milieu des années 2000, et plus de trois millions, selon L’ANSES, en 2018 (et encore, ce n’est pas le bon chiffre) serait-ce un « recul » ?! Selon ce même auteur, le zététicien aurait écrit son livre pour les indécis « Cette catégorie de la population est la plus susceptible d’être “contaminée” par l’idéologie des électro-sensibles. La croyance étant très dure à faire reculer, il faut agir avant la bascule idéologique ». Ce texte est empreint d’une forme d’ironie involontaire.
La 5G qui arrive va sonner la Saint Barthélémy des beaux quartiers où vit la grande majorité du lectorat des plumitifs électro-sceptiques. Elle va permettre la multiplication des objets connectés pour tous les usages comme la voiture électrique avec ses systèmes Buetooth et Wifi dans tous les coins… et peut-être demain conduite automatiquement grâce à de nouveaux systèmes d’émission d’ondes radio.
L’électro-sensibilité n’a rien d’une idéologie.
Elle frappe sans s’occuper du niveau de vie, de la race, des opinions philosophiques ou politiques des uns et des autres. Seuls les seuils et les durées d’exposition, la nature des sources de radiation, croisés avec le patrimoine génétique vont provoquer – ou non – le syndrome. C’est aussi une forme d’aveu involontaire : il importe surtout de laisser le grand public dans l’ignorance. S’il prenait des mesures de sauvegarde pour préserver sa santé, cela pourrait avoir des effets négatifs sur le commerce. Ce système de communication auprès du public a conduit – quoi qu’en dise l’éminent professeur de zététique – à une augmentation dans le Monde de la population des électro-sensibles. Nier le sujet, conduit à ne rien faire ! C’est le cas, chez nous ! Dans ces conditions les choses ne peuvent aller qu’en s’aggravant.
Les nouveaux usages des ondes, qui se multiplient sans entrave, vont créer de nouveaux évènements inquiétants, inconnus auparavant. Une étude américaine, très récente, qui cherche à connaître les raisons de la multiplication soudaine des cas d’Alzheimer chez les 30-40 ans aux Etats-Unis suspecte l’usage immodéré des ondes et particulièrement les oreillettes Bluetooth de dernière génération de type AirPod. Elles sont, particulièrement performantes mais aussi, probablement toxiques. Inutile de chercher l’information dans les journaux français. Elle n’y est pas reproduite. L’appareil médiatique est tout à fait efficace pour cacher les dangers potentiels des ondes. A part l’information faite par les Associations et quelques scientifiques, c’est l’omerta généralisée dans la presse et à la télévision.
Quand la pollution par les radiations électromagnétiques prend un air de roman d’espionnage ou de film à la James Bond et surtout, quand l’action se passe très loin de la France, des informations inquiétantes fuitent dans la presse. C’est le cas pour « le syndrome de la Havane » dont on trouve l’écho dans beaucoup de publications. Il existe des articles très documentés sur le site de la BBC, une publication universitaire australienne et même un dossier complet dans le journal Le Monde.
Les journaux traditionnellement électro-sceptiques comme le Figaro, l’Express ou le Point reproduisent mécaniquement les dépêches de l’AFP consacrées au sujet. C’est comme s’il s’agissait d’un évènement de nature différente qu’il n’est pas pertinent de censurer. De quoi s’agit-t-il ? Fin 2016, dans le quartier de Miramar où se trouvent l’ambassade américaine de la Havane et les résidences de ses diplomates, un mal mystérieux se développe frappant les membres de la mission américaine ainsi que leurs familles. Ils sont atteints de migraines, de symptômes d’étourdissement, de douleurs, d’acouphènes, de saignements de nez. Des examens médicaux ultérieurs vont révéler des lésions au niveau du cerveau et de l’oreille interne. Quelques cas significatifs de cancers sont même à déplorer.
Le même phénomène va toucher à une moindre échelle l’ambassade voisine du Canada.
Dans les années qui vont suivre de nouveaux cas apparaissent à Vienne en Autriche, en Chine, à Genève, et même à Paris… Mais, pour en rendre compte on continuera à parler du « syndrome de la Havane »
A dire vrai, cet évènement planétaire, né à la Havane, a des airs de déjà-vu. Il rappelle l’année 1953 où, en pleine guerre froide, les employés de l’Ambassade américaine, boulevard Novinsky à Moscou, avaient développé un mal similaire. Pendant des mois des équipes d’experts, envoyées par Washington se sont cassé les dents pour déterminer l’origine du phénomène. Elles finissent par s’apercevoir que le problème vient d’une antenne récemment installée sur le toit d’un immeuble voisin. Elle émet en permanence des ondes de haute fréquence comprises entre 2.5 et 4 gigahertz. C’est ce qu’on va appeler « le signal de Moscou (Moscow signal) ». On notera au passage que ce sont justement ces fréquences toxiques qu’utilisent de nos jours les opérateurs privés : 2,4 et 5 gigahertz pour les Box(es) grand public et de 700 mégahertz à 3,5 gigahertz pour les antennes-relais.
Tandis que dans les années 1950, l’URSS est pointée du doigt, dans les années 1970, c’est la Russie qui est accusée à son tour. Naturellement, elle nie toute implication. En tous cas, ce sont environ 200 personnes liées à la mission américaine qui seront concernées. Dans le même temps 14 membres de la délégation canadienne vont être frappés du même mal mystérieux. En 2022, le New-York Times avance le chiffre de plus de 1000 Américains, impactés par le syndrome de la Havane au cours de ces dernières décennies. Reste à en connaître la cause En décembre 2020, avec l’accord du Gouvernement américain les « National Academies of Sciences, Engineering and Medicine » publient leurs conclusions. Elles décrivent « l’énergie pulsée et les radiations de micro-ondes » comme « cause la plus probable » du mystère.
Nul ne sait si des mesures des fréquences et de la puissance des radiations ont été effectuées par les services américains.
On peut supposer que c’est le cas, mais ces informations sont classifiées et restent secrètes. Cela n’empêche nullement la CIA, comme à son habitude, de communiquer auprès de la presse la vérité du moment. Elle est aussitôt reprise en chœur par tous les journaux. Le 20 janvier 2022, elle annonce qu’il est « improbable qu’un acteur étranger, y compris la Russie, mène une campagne mondiale prolongée pour nuire au personnel [des ambassades américaines] avec une arme ou un mécanisme ». Elle ajoute que « pour l’instant la CIA n’a pas trouvé de preuves d’une implication d’une puissance étrangère dans ces incidents » (le Figaro, janvier 2022). Mais, en février suivant, la version contraire est diffusée par le même canal : « Des ondes électromagnétiques pourraient être à l’origine du mystérieux « syndrome de La Havane» qui a frappé des diplomates et des militaires américains à travers le monde, ont indiqué, mercredi deux (février), les services de renseignement américains, soutenant ainsi la thèse d’attaques délibérées (le Figaro du 03/02/2022). Les causes de cette valse-hésitation du Gouvernement américain et de ses services ne sont pas évoquées par le journal.
On peut penser qu’il lui faut gérer une situation délicate. Reconnaître le problème, c’est aller au-devant d’ennuis diplomatiques avec la Russie et la Chine avec lesquels on entretient des relations commerciales. C’est aussi un devoir d’indemniser tous ces personnels malades, dans l’incapacité de travailler. D’un autre côté, nier le problème, c’est se mettre à dos, les familles et la communauté du renseignement dont les membres, désormais, rechignent à se rendre en mission à l’étranger. Finalement Joe Biden, va signer le Havana Act, un acronyme (Helping American Victims Afflicted by Neurological Attacks) approuvé à l’unanimité par les deux chambres composées de Républicains et de Démocrates. A cette occasion, le président américain écrira : « Aujourd’hui, j’ai eu le privilège de promulguer le HAVANA act, afin de répondre aux besoins du personnel du gouvernement américain. Des fonctionnaires, des agents du renseignement, des diplomates et des militaires dans le monde entier ont été touchés…Certains sont aux prises avec des lésions cérébrales débilitantes qui ont réduit leur carrière au service de notre nation. Nous mettons à contribution toutes les ressources du gouvernement américain pour mettre à la disposition des personnes touchées des soins médicaux de qualité et pour faire toute la lumière sur ces incidents, notamment pour déterminer la cause et qui en est responsable. »
Pour ce qui est des victimes canadiennes, il en va différemment.
Leur Gouvernement est dans le déni. L’une des victimes évoque une culture des « yeux levés au ciel » de ses gouvernants. Il est interdit de parler de la situation, même avec « sa famille, ses amis ou ses collègues de l’ambassade ». On ressort la vieille histoire de l’effet Nocebo. On refuse d’examiner les victimes et on essaie de les pousser vers la case « hôpital psychiatrique »… une vieille technique qui a fait ses preuves du temps de feu l’URSS. Au fond, on gère cette crise comme celle des victimes civiles des ondes du commerce, fort nombreuses au Canada. Admettre la nocivité des ondes pulsées pourrait-être le début d’un scandale qui aurait des conséquences financières et éclabousserait beaucoup de monde.
Avec des hauts et des bas, la gestion de cette crise, notamment du côté américain, est une forme de reconnaissance du problème. Les ondes polarisées et pulsées de haute fréquence sont un danger pour la santé humaine : une réalité que l’ICNIRP et tous ses affidés tentent de masquer… quel qu’en soit le prix à payer !
Sujet voisin :
Les vaches ne sont pas des canards sauvages… les riverains non plus, Mazeyrat d’Allier, 43300